
La place centrale de Saint Céneri est un carrefour de rencontres et de repos à l'Auberge des peintres ou à la Taverne giroise
Retrouvez ici un lieu d'échange, les communications, les évènements, les revues de presse et les actualités de la commune de Saint Céneri le Gérei.
Avec Marc Chatain, le responsable d'une sélection appréciée, le président proclamait le palmarès avec le prix du Public à Laurent Marie et le prix du Jury à Céline Dufust qui couronnaient deux sculpteurs de grande qualité sans diminuer le mérite des peintres dont les prestations de grande qualité ont dispersé les votes du public.
Pendant son séjour, il doit créer avec des écoliers, collégiens, plusieurs dessins grands formats travaillés à la pierre noire sur le thème des paysages et de l'architecture du village. Redoutable défi de se mettre à la portée des enfants quand Thomas explique son domaine, « une oscillation entre représentation et projection personnelle, chercher un lien entre la matière noire pure, singulière et la représentation d'espaces utopiques. Creuser, lacérer, arracher le papier sont devenus ma manière de dessiner. » Ajoutez une analyse « mon travail à la pierre noire contient une part de mystique, de sacré. Habiter un lieu souvent vide comme la chapelle propose une mise en abyme, une fenêtre vers une architecture utopique qui se détache de l'obscurité... ».
Il était possible de se demander comment allaient réagir les élèves de l'IME La Garenne, mardi 31 mai et 7 juin, les collégiens de Moulins-le-Carbonnel le lundi 6 juin, les écoliers de la Ferrière-Bochard le jeudi 9 juin. Aucun problème, Thomas a su expliquer, montrer les techniques et provoquer la création. Les travaux seront exposés pendant les trois jours de la 25e Rencontre des Peintres. Les enfants pourront continuer leur création artistique avec l'atelier enfants organisé par Dalbe, des professionnels des arts plastiques et le Centre d'Art contemporain d'Alençon. Chaque jour, à 18 h, un enfant est récompensé par le Prix Dalbe des artistes en herbe. L'atelier est situé au coeur du village.
A Saint-Céneri-le-Gerei les arstites ont envahi les rues et les maisons. Vous avez encore la possibilité d'y faire de belles rencontres ce lundi.
Une variété de lieux avec toujours la présence des artistes pour engager le dialogue, expliquer leurs techniques, raconter la genèse d'une oeuvre. Dans une très belle demeure, l'artiste Yakinikou de Chartres a expliqué à Joaquim Pueyo, le président de la Communauté Urbaine, Ahamada Dibo et Dominique Artois, maires adjoints d'Alençon, Maryse Oilivera la nouvelle présidente du Parc Normandie Maine, ses affinités avec la culture japonaise.
Dans l'église, avec Philippe Fréchou, le peintre aux volumes abstraits, Joaquim Pueyo a étonné avec une connaissance pointue de l'art roman. Au cours de cette longue quête culturelle, les visiteurs ont pu apprécier d'autres formes artistiques comme la sculpture à la mairie, jeter un oeil amusé sur l'atelier enfant où les artistes conseillaient de jeunes enfants ou admirer le travail de l'artiste en résidence, Thomas Dussaix au pré de la Chapelle. Chacun pouvait retrouver dans un superbe portfolio relié, une oeuvre en couleurs et les coordonnées des artistes. Tous ont pu voter pour leur artiste préféré. Le jury donnera les résultats, ce lundi 13 juin, vers 16 h 30, au centre du village, près de l'Auberge des Soeurs Moisy.
Le compte administratif 2010
Le maire, Ken Tatham, a présenté et commenté les résultats du compte administratif 2 010. Il revenait au doyen d'âge, Dominique Hébert, de faire adopter les résultats, vote à l'unanimité. L'affectation des résultats est proposée avec un déficit de 6 483 € en investissement et un excédent de 44 237 € en fonctionnement reportés sur le budget 2 011.
Les taxes d'imposition
Le maire explique les modifications des quatre taxes en fonction de la réforme de la fiscalité. La part départementale disparaît et s'ajoute à la part communale qui reste inchangée : « cela n'entraîne aucune modification pour les habitants, c'est un simple transfert d'écriture. » Les taux proposés par l'administration préfectorale sont proposés, taxe d'habitation à 8,87 %, la taxe foncière bâtie à 5,95 %, la taxe foncière bâtie à 11 %, la CFE ancienne taxe professionnelle à 9,02 %. Le conseil vote ces taxes avec 10 voix et une abstention.
Le budget 2011
Ken Tatham présente les grandes orientations du budget 2011. En fonctionnement, recettes et dépenses sont équilibrées à 161 406 € et la section investissements à 32 218 € dont avec les mêmes orientations qu'en 2010. Le budget est voté à l'unanimité. Le maire présente ensuite le budget CCAS, le compte d'action sociale qui s'élevait à 184 € en 2010. Les conseillers adoptent la reconduite de ce budget pour 2011.
Le site internet
Olivier Andrieux et Richard Marquet accompagnent le maire pour la mise en place du site internet avec les derniers éléments qui devraient être réunis fin avril. Le projet sera ensuite soumis pour validation au conseil municipal du 28 mai.
Le projet « Monts et marches »
Le projet « Monts et marches » initié par le Parc Régional pour aménager un circuit allant de Saint-Céneri aux Avaloirs avait été voté avec un budget. Dominique Hébert souhaite connaître les suites de ce projet et demande au maire d'interroger officiellement le Parc régional pour l'affectation de ce budget.
Pour fêter son quarantième anniversaire, l'association organise jeudi 26 mai un voyage à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne). Les bénévoles seront reçus par la municipalité. L'association s'implique également dans la restauration des peintures murales du XVe siècle de l'église Saint-Pierre. Ces dernières représentent Saint-Céneré et Saint-Céneri. Le pèlerinage, prévu le dimanche 7 août à l'oratoire, se déroulera en présence de Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval.
« Nous souhaitons que ce déplacement du 26 mai, renoue les liens historiques entre Saulges et Saint-Céneri-le-Géréi et maintienne vivace le souvenir des deux frères ermites venus évangéliser notre contrée au VIIe siècle », souligne le président Paul-Henry de Vitton.
Pour une fois en costume-cravate, Arsène Guilmeau pouvait mesurer l'attachement de ses amis girois. Présent et attentif, son complice en travaux, Dominique Hébert, un tandem improbable de deux personnalités si différentes, mais une équipe efficace et nécessaire pour valoriser le beau village qui ne dispose que d'un agent communal. L'amour aussi de sa famille avec son épouse, Françoise Guilmeau, la présidente du Tonic Club corbenois, ses enfants et quatre petits enfants, Emma, Lison, Clémence, Titouan. L'oeil du rude Arsène frisait un peu quand Alain Lambert a accroché la médaille d'Argent d'Honneur communale au revers du beau costume du dimanche, pour un hommage très applaudi par la salle.
Samedi 14 mai, à 20 h, Alain Lambert, le président du conseil général, a lancé officiellement la 3e édition de Pierres en lumières, devant un lieu symbolique du patrimoine de Saint-Céneri-le-Gerei, l'Auberge des Soeurs Moisy. En présence du secrétaire général de la préfecture et de Thierry Aveline de Rossignol, délégué régional de la Fondation du Patrimoine de Basse Normandie, Alain Lambert a rappelé les objectifs: « un temps fort pour redécouvrir le patrimoine ornais en alliant pierres et lumières, pour prendre conscience de l'héritage à préserver et à transmettre aux générations futures » et l'histoire d'une opération lancée par l'ancien préfet, Michel Laffont.
Thierry Aveline de Rossignol rappelait le succès croissant des éditions, 83 projets en 2010, 103 en 2011, la Manche a lancé 40 projets, le Calvados s'y intéresse, « avec l'espoir d'une démarche régionale contagieuse. Il faut pour cela développer les partenariats comme avec Citeos pour les lumières, le mécénat... »
Après les discours officiels, guidés par Ken Tatham, le maire de Saint-Céneri, les personnalités ont pu cheminer dans le village illuminé d'un millier de lumignons, vers l'église, le chemin du presbytère, descendre vers le pré de la chapelle, la fontaine et les rives de la Sarthe, accompagnés par le Ra-Conteur en patois normand.
La pluviométrie est en berne. Du coup, le niveau des cours d'eau a chuté et la truite devient vulnérable. Au bord du Sarthon, les pêcheurs prient le ciel pour qu'il pleuve beaucoup. Et vite.
« Une truite qui n'a pas d'eau est comme un pêcheur qui n'a pas son apéro ! » On s'est bien marré, mardi matin sous le pont de la Blardière, à la sortie de La Ferrière-Bochard, route de Saint-Pierre-des-Nids, à la limite entre l'Orne et la Mayenne.
Charly, Cyril, Marc, Michel, Claude et Jean-Claude, adhérents de l'Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique Les pêcheurs de Saint-Ceneri, ne rigolent pourtant pas tous les jours en ce moment. Il ne tombe plus d'eau et ça les enquiquine. « Ce ne serait pas inquiétant si on était au mois de juillet mais on n'est qu'en mai. Le manque d'eau a deux mois d'avance », constate Jean-Claude Berthelot, président depuis 2000.
Du coup, tant que le niveau d'eau ne sera pas revenu à la normale, les associations ont décidé de reporter leurs lâchers de truites (1).
« Comme dans une bassine »
Mardi, juste pour repeupler le milieu, Jean-Claude et ses copains pêcheurs ont déversé dans le Sarthon 4 000 truitelles ramenées d'une écloserie à Tinchebray. Tant pis si 80 % d'entre elles se font bouffer par les grosses ou/et par les hérons, les pêcheurs à la truite veulent retrouver des rivières « comme elles étaient il y a cinquante ans, sait Michel Bisson, soixante ans de pêche derrière lui. Le Sarthon est une très belle rivière à truites, mais si la sécheresse continue comme ça... »
Le Sarthon est une rivière de 1re catégorie dite à salmonidés dominants. « C'est, d'après le président Berthelot, une rivière capricieuse qui monte vite et redescend aussi sec ». Son parcours de pêche renommé attire aussi bien les gars du coin que les Manceaux ou les Parisiens. Long d'environ 20 km, il prend sa source dans la forêt d'Écouves et débouche à Saint-Céneri-le-Gérei. Dans le Sarthon, un bon pêcheur sachant pêcher prend vingt truites par an. « Dedans, y'a encore de la belle sauvage de 30 cm ou plus », dixit Michel Bisson.
La pêche à la truite est ouverte depuis le 12 mars. Ces dernières semaines, le niveau du Sarthon a baissé de 80 %. Profond en moyenne de 50 cm avec « des fosses » d'1,50 m, il n'y a, aujourd'hui, même pas 10 cm de fond par endroits ! Du coup, les cailloux ont refait surface et les truites, par peur de manquer d'oxygène, ont pris la poudre d'escampette. Ou bien elles « se laissent glisser » vers la Sarthe ou bien elles se « réfugient toutes au même endroit ». Les prédateurs (hérons, rats) se régalent et l'humain n'a plus qu'à se pencher pour « les ramasser comme dans une bassine ».
L'association espère que les pêcheurs les plus mordus vont se comporter comme des gens responsables. Elle se dit aussi que « le préfet pourrait, pourquoi pas, interdire la pêche à la truite » tant qu'il fait sec. Surtout, elle prie le ciel pour qu'il « repleuve rapidement et beaucoup, beaucoup ». Sinon, Jean-Claude et ses copains devront aller à la pêche en mer ou taquiner la perche ou le brochet. La pêche au carnassier est ouverte depuis le 1er mai et n'a pas, elle, de problème de niveau.
Dans le petit village proche d'Alençon, à la frontière du Nord-Sarthe, les têtes peintes à même les murs d'une auberge se dégradent. Les visites sont interdites.
François Benech,
directeur du parc Normandie-Maine (1).
Pourquoi ne peut-on plus voir la salle des Décapités (2) à l'auberge des soeurs Moisy de Saint-Céneri-le-Gérei ?
Nous avons constaté une accélération soudaine du processus de dégradation des peintures au moment où les enduits se sont mis à sécher, après la période hivernale. Cela se traduit par un pailletage de la peinture. En réalité, il n'était pas prévu d'ouvrir cette salle aux groupes, au départ. On utilisait l'écran tactile du rez-de-chaussée pour découvrir ces oeuvres. Mais on a pensé que ça pouvait être frustrant pour le public de ne pas y accéder, donc il y a eu des visites, par petits groupes et avec un guide.
Une réunion est prévue le 10 mai pour évoquer ce problème.
Oui, nous allons voir avec l'architecte des Bâtiments de France et les représentants de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) le type de mesures nécessaires. Puis on verra s'il est possible ou non de rouvrir la salle.
Peut-il s'agir d'une malfaçon dans la rénovation de l'auberge ?
Non. C'est un site extrêmement fragile. Des spécialistes ont été consultés. Il était d'ailleurs convenu qu'il serait nécessaire de mener de nouvelles restaurations de ces peintures, peut-être tous les 3 ou 4 ans.
Que peut-on voir de l'auberge actuellement ?
L'auberge reste ouverte aux visites, on peut voir le rez-de-chaussée et l'étage avec des animations.
L'Auberge des soeurs Moisy à Saint-Céneri-le-Gérei, dans les Alpes mancelles, peut être visitée les mercredis, vendredis, samedis et dimanches entre 14 h 30 et 18 h. Visites commentées toutes les 30 minutes Tarif : 1,50 par personne, gratuit pour les moins de 12 ans. Renseignements : tél. 02 33 27 84 47 .
(1) Le parc est preneur à bail emphytéotique des bâtiments composant l'auberge des soeurs Moisy, conclu avec les descendants des propriétaires. L'auberge est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
(2) Il s'agit d'une salle dont les murs sont ornés de têtes peintes, réalisées selon la technique de l'ombromanie : les artistes y dessinaient les contours de têtes à la lueur d'une bougie.
Gersande, une pétillante petite fille de 5 ans, aidait ses grands parents, « ici avec ces transats en teck, les amoureux seront tranquilles ! Bon Papa Philippe et Bonne Maman Michèle ont pensé aux enfants avec des petits bancs, chaises et tables, super ! » Les autres espaces des jardins sont prêts à accueillir les visiteurs grâce au travail de l'équipe composée de Sophie Capel et de Florian Lelièvre, un stagiaire de la Maison Familiale de Cerisy.
Enfin dernière nouveauté, Michèle et Philippe Manson présentent leur premier ouvrage consacré aux Jardins, un recueil de l'auteure Sonia Lesot, en français et anglais, avec de superbes photos de Georges Lévêque, des illustrations de Béatrice Saurel.
Le président annonce « la volonté d'une pêche de qualité sur des rivières en meilleur état. Les projets d'aménagement du SAGE du bassin de la Sarthe ont commencé sur le Sarthon, avec le nettoyage des embâcles, l'aménagement des abreuvoirs pour le bétail, les passages... Nous essaierons d'attirer plus de jeunes à la pratique de la pêche. Nous nous efforçons d'offrir des poissons de qualité avec des alevinages et la reproduction naturelle. » C'était l'occasion pour les pêcheurs présents de constater la qualité du premier déversement de 100 kg de truites farios livrés par la pisciculture d'Occagnes sur huit zones des 4,5 km du parcours du Sarthon. Un deuxième alevinage de 120 kg aura lieu vendredi 11 mars avant l'ouverture du samedi 12 mars. Ouverture qu'attendent avec sérénité, le doyen des pêcheurs, René Meunier, 83 ans et le benjamin Zacharye Leseuve dont le grand-père, Claude Leseuve, le garde-pêche de la société, a rappelé les règles à respecter pour préserver la ressource, les bonnes relations avec les propriétaires.
« Jusqu'à présent, j'avais choisi de mettre mon énergie et un peu de mon savoir-faire dans la vie associative. Je suis heureuse de ces trois années. Aujourd'hui, j'ai choisi une autre manière de m'investir en me présentant aux élections cantonales dans le canton de Saint-Paterne. Pour la clarté de l'image et éviter toute confusion, il vaut mieux démissionner maintenant. Je souhaite beaucoup de réussites à la nouvelle équipe. »
Blandine Affagard reste membre de l'association et continuera à soutenir tous les projets d'animation d'un village qui lui est très cher.
Les projets pour 2011
La présence dans le bureau d'animateurs du Relais culturel est le signe d'une volonté de partenariat et de complémentarité des actions culturelles. Les orientations sur trois ans portent sur l'amélioration de l'accueil des visiteurs, la valorisation du village, le développement de nouveaux outils de communication, un inventaire des développements possibles autour du patrimoine, la création d'un pôle d'accueil pour les touristes... Des objectifs ambitieux.
Pour le concret, l'association a fait l'acquisition d'un terrain en bord de Sarthe, entre le chemin des Gaulois et la fontaine. Un partenariat pour l'entretien est à l'étude avec la mairie. Autre difficulté, l'ouverture au public de la chapelle restait problématique. La Fondation du patrimoine a mis à disposition de l'association, les 3 000 € de reliquat des fonds recueillis pour la rénovation de l'auberge des Soeurs Moisy. Cette somme permettra de mettre en place un système d'ouverture de la chapelle et l'installation de supports d'information sur les murs extérieurs de la chapelle.
Un nouveau président
Guillaume Le Royer, un Girois pur-jus, animateur jovial de la vie communale, est élu président avec Marc Chatain comme vice-président. Daniel Mijon, un nouveau membre, est le trésorier, Julie Lemonnier, la secrétaire. Les autres membres : Frédéric Dombre, Nicolas Friot (deux arrivants), Eugène Lebée-Millé, Christian Malézieux, Irène Martin Houlgatte, Michelle Pailleux.
Michèle et Philippe Manson s'installent en 1986 sur les hauteurs de Saint-Céneri et décident de créer un jardin inspiré de l'Angleterre. Petit à petit, les Jardins de la Mansonière prennent forme avec des secteurs comme le jardin des Contrastes, le jardin Lunaire, le jardin des Senteurs, le jardin Gothique... L'ouverture au public se fait en 1999 sur rendez-vous puis chaque jour d'avril à septembre. Il s'y ajoute des concerts en nocturne, chaque mois, des expositions, l'accueil d'artistes, d'autres jardins. Toujours en mouvement, les Jardins ont trouvé leur place dans le projet culturel d'un des plus beaux villages de France.
Le livret se termine par des renseignements pratiques. L'ouvrage a été présenté lors de l'inauguration d'une bibliothèque consacrée aux jardins, « Les jardins d'Olivier », 27, rue Gay-Lussac à Paris. L'ouvrage sera baptisé aux Jardins de la Mansonière, le dimanche 17 avril en association avec le vernissage des aquarelles d'Anne Masseau Franchet.
Michelle Pailleux, une Giroise résidant au Moulin, passionnée d'art et de culture. On a beaucoup parlé de l'équipe d'animation du Relais Culturel autour de Jean Claude Collot, elle a bien voulu préciser son rôle de présidente de l'association du Relais Culturel Régional.
Pourquoi avez-vous dû créer une association ?
Le Relais Culturel Régional a le statut juridique d'association. Le Conseil Régional et le Parc Normandie Maine sont associés au projet. Il faut donc un bureau qui gère l'organisation, l'administration et les finances avec l'aide du trésorier, Guillaume Leroyer. Jean-Claude Collot est le responsable des projets et de la programmation culturelle et artistique. De plus, il fallait préciser l'articulation avec l'Association des Amis de Saint Cénéri qui a longtemps animé Saint-Céneri, travaillé sur le projet culturel, la restauration de l'Auberge Moisy... Blandine Affagard, sa présidente, m'a demandé si ce rôle de coordinatrice m'intéressait. Les Amis de Saint Céneri vont recentrer leurs actions comme par exemple, autour de la Rencontre des Peintres à la Pentecôte et nous apporter leur aide sur les projets du Relais Culturel. Il y a de la place pour deux associations.
Quels sont vos projets ?
Je souhaite insister sur la dimension éducative du Relais avec les rencontres des enfants des écoles et collège du secteur avec les artistes en résidence et les spectacles programmés, pour une éducation artistique permanente. Mon rôle consistera aussi à étendre le réseau de partenaires pour promouvoir les activités du Relais Culturel. Ces premières semaines de travail avec une équipe motivée et dynamique ont été d'une grande richesse humaine et un vrai bonheur culturel.
Après avoir remercié les responsables des associations, les personnels communaux, Denis Manson et Mickaële Perron, les conseillers Arsène Guilmeau et Dominique Hébert, très présents sur les maintenances et travaux, Ken Tatham a évoqué les projets de l'année 2011, « la construction de atelier municipal grâce à l'aide du conseil général en 2010 permet une nouvelle répartition des salles pour les associations et un secrétariat de mairie rénové qui va permettre un meilleur accueil. Les principales manifestations sont maintenues avec la Rencontre des peintres, le vide-grenier du comité des fêtes, le concours de pêche, le banquet républicain, le spectacle de Noël... Tout cela sera complété et amplifié par les manifestations prises en charge par le Relais culturel régional autour du conte et des traditions, avec des artistes en résidence, l'attrait de l'Auberge Moisy et sans doute, un festival 2011 déjà en préparation. »
Seule petite déception, l'absence excusée du conseiller municipal, Alain Lambert, souffrant, qui devait, comme président du conseil général, remettre une distinction à Arsène Guilmeau. Mais ce n'est que partie remise et un bon prétexte pour une nouvelle réunion festive de tous les Girois.
En 1896, Eugène de Beaurepaire, historien, désigne ce lieu comme le « Barbizon de l'Orne ». Barbizon étant à l'époque le repaire des grands peintres de la région parisienne. Beaucoup d'entre eux ont pu restituer la variété des paysages des Alpes Mancelles. Le livre indique l'existence de peintures murales préservées dans deux auberges de Saint-Cénéri. Il détaille également le passé du village, sans oublier le passage des musiciens, graveurs, photographes et cinéastes, de 1787 à 2010.
L'orateur, passionné et passionnant, va d'une voix forte parcourir la période de 1850 à nos jours en s'appuyant sur un diaporama.
Un site pour les peintres
« Une terre des confins, des rivières rapides, des vallées encaissées, des éperons rocheux comme la Pierre Bécue ». En 1855, le village compte sept auberges ou cafés où l'on vient se régaler de matelotes d'anguilles, de fritures.
Auguste Poulet-Malassis, l'éditeur de Charles Baudelaire, va inviter les peintres de Bougival et de Fontainebleau à découvrir Saint-Céneri. Deux artistes vont être présents en permanence, Paul Saïn et Mary Renard qui vont entraîner une bande nombreuse de peintres, graveurs, photographes, écrivains « qui viennent nombreux à la belle saison ».
Benoît Noël va, avec rigueur, classer les peintres dont on est sûr qu'ils sont venus sur place, les incertains et les légendes. Parmi les certitudes, Camille Corot, Achille Oudinot, Eugène Boudin, Bénédict Masson, Henri Harpignies, Bernard Buffet... Plus incertains, Pissaro, Boudin, Courbet...
Un ouvrage de référence
Le livre de 175 pages comporte un nombre impressionnant de reproductions de peintures, cartes postales, photographies. Au-delà de l'art, il regorge d'histoires, de références, d'informations pratiques. Un bel ouvrage à offrir pour les fêtes.
Trouver l'amour sur le net, manger bio, entrer dans la fabuleuse histoire du « Barbizon des Alpes mancelles »... Voici quelques livres d'ici parus dernièrement, à lire attentivement.
Benoït Noël, Christiane Tatham et Frédéric Dombre viennent de publier chez BVR, un très beau livre consacré aux artistes - peintres, photographes, musiciens, poètes... - de Saint-Céneri-le-Gérei. L'ouvrage commence par replacer dans son décor la petite commune ornaise qui flirte avec la Sarthe : « un beau site richement doté en eaux et en bois », puis passe en revue la riche histoire artistique de la commune où sont venus peindre, entre autres, Camille Corot, Eugène Boudin ou Bernard Buffet. C'est à la fois passionnant et splendide, à l'image du chapitre consacré à l'auberge Moisy et à sa célèbre « salle des Décapités » aux murs couverts de profils noirs. Vraiment gros coup de coeur ! Éditions BVR. 30 €.
Cénox, l'enfant druide de Jacques Gohier
Les éditions sarthoises Adabam viennent d'éditer le nouveau livre de Jacques Gohier : Cénox, l'enfant druide. Ce roman, destiné aux enfants à partir de 10 ans, met en scène un jeune garçon de la tribu des Aulerques Cénomans ; les Celtes qui habitaient autrefois notre contrée. Le livre se termine sur un documentaire consacré à l'histoire des Gaulois. Prix du livre : 9,50 €.
L'@mour point n€t et Les Hommes point n€t
Élisabeth Hops, Mancelle d'adoption, a longtemps cherché l'amour sur Internet. Pas le plan d'un soir. La vraie relation. Faite de confiance, de respect, d'honnêteté. Et d'amour. De son expérience sont nés deux livres : L'@mour point n€t et Les Hommes point n€t(s). Pas exhibitionniste pour deux sous, la professeure de lettres a pris sur elle pour raconter son histoire. « J'avais le sentiment de devoir le faire, dit-elle. Je voulais avertir les femmes dans ma situation des dangers qui peuvent se présenter sur les sites de rencontres. Il y a beaucoup de gens biens sur ces sites. Mais il y a aussi des manipulateurs qui savent vous faire tomber amoureuse d'eux avant même de les voir et dont les intentions ne sont pas aussi louables. Et on peut vraiment en souffrir. »
Quels sont les pièges à éviter pour ne pas se perdre dans cette « jungle humaine » ? Comment se déroule la prise de contact ? C'est ce qu'Élisabeth raconte et explique dans ses livres en s'appuyant sur une expérience de dix ans de « surf » à la recherche de l'âme soeur.
100 réflexes pour manger bio et pas cher !
La magie a fonctionné avec un Yannick Jaulin en pleine forme qui commence par déboulonner le commandeur, « pingre comme un Collot », qui provoque la salle et ses Girois : « Vous les Normands très, très loin des côtes, Saint-Céneri, un coin de tous les confins, très primitif, la grande banlieue d'Alençon... » Mais avec sa bonne tête de Pierre Perret jeune, l'oeil qui pétille, les mains volubiles, tout passe. Il met l'auditoire dans sa poche et il ne va pas le lâcher pendant une heure de vrai bonheur.
Contes de randonnée
Avec ses contes du bocage vendéen, il vous tend un mot, un verbe, parfois en patois, le parhange, il vous le reprend sans vergogne, il invente, il rebondit sur un mot ou un rire de la salle, il interpelle, délire. Et vous achève dans un éclat de rire avec un « Je dis n'importe quoi ! ». Ses contes de randonnée sont des bijoux d'humanité avec, par exemple, le conte de Merlicoquet, « le Merlicoquet, jamais content, il melounait mais il melounait... Allez la salle, melounez avec moi, chantez ! ».
Humour macabre, clin d'oeil à Pierre Dac, improvisation picaresque, tout y passe avec une délectation jubilatoire. Quand la salle lui réclame « une autre, une autre ! », il s'embarque dans un conte improbable sur le loup et ses trois brebis, s'en tire avec une pirouette qui ravit le public.
Et Jean-Claude Collot de conclure, « le plus étonnant, c'est que ce soir, à partir des mêmes histoires, ce sera complètement différent ». C'est vraiment un cadeau unique que Yannick Jaulin a offert à son désormais Relais culturel.
Le comédien est venu, samedi, lire Hyacinthe et Rose, son texte drôle et touchant, évoquant un couple singulier. Le festival inaugural du Relais culturel implanté près d'Alençon se poursuit jusqu'à demain.
Premier invité de marque du festival, arrivé samedi après-midi : François Morel. Comédien révélé par les Deschiens, il vient en parrain. Et en ami. « Jean-Claude Collot (directeur du Relais culturel et ancien responsable de la Scène nationale d'Alençon, NDLR) est un homme convaincant et enthousiaste, confie-t-il en attendant que les derniers spectateurs retardés par la neige arrivent. Je le connais depuis 35 ans. »
Conte et peinture
Le natif de Flers s'apprête à lire Hyacinthe et Rose, un texte drôle et touchant qu'il a écrit et qu'il raconte en tant que petit-fils imaginaire de ce couple singulier. « Jean-Claude Collot est venu voir cette lecture au théâtre du Rond-Point à Paris. Ça collait bien avec le projet du Relais culturel. » Ce « conte contemporain », comme il le définit, est complété par les peintures florales de Martin Jarrie, accrochées à l'intérieur du chapiteau. L'art pictural est de fait un des axes principaux du relais ornais : dans le village, il a réhabilité l'Auberge des soeurs Moisy où Courbet et ses compagnons venaient peindre des ombres à même les murs...
François Morel n'a pas demandé de cachet pour sa prestation. Et ne s'émeut aucunement des conditions simples et rustiques proposées dans ce coin de campagne ornaise : « C'est formidable, il y a encore des gens qui font preuve d'enthousiasme, juge-t-il. C'est un travail que j'ai envie de soutenir. Tout le monde a droit à la culture et partout. »
Du Perche au Cotentin, du Sud Manche au Pays d'Auge, c'est toute la région qui a été perturbée par la neige hier. Des chutes de neige sont encore annoncées ce dimanche.
A Lisieux, un peu de pagaille en ville mais pas d'accident. Seul fait marquant : le concert de soutien aux salariés de Plysorol prévu hier soir à 21 h a été annulé et reporté en janvier.
A Houlgate, cinq Bus verts sont restés bloqués. L'un d'eux a même fini au fossé (lire ci-dessous).
A Bayeux et dans le Bessin, ce sont 5 cm, voire 10 en campagne, qui ont provoqué des soucis de circulation. Quelques tôles froissées mais rien de grave. Si le marché de Noël de Bayeux a bien été inauguré, plusieurs concerts ont été annulés.
10 cm de neige sur les hauteurs de Vire. Après une nuit calme, la neige est tombée avec abondance dès 8 h du matin, obligeant les deux saleuses de la ville à sillonner les rues jusqu'à 13 h. Les commerçants ont fait plutôt grise mine en ce dernier week-end avant Noël. Des animations étaient prévues aujourd'hui en centre-ville. Elles restaient, hier soir, maintenues malgré quelques annulations. Enfin dans le secteur de Falaise, de la neige aussi mais pas d'incident majeur à signaler.
Dans la Manche
À Coutances, en prévision de nouvelles chutes de neige ce dimanche matin, la parade de Noël prévue l'après-midi a été annulée. Route de Granville, un câble électrique de la ligne haute tension a été coupé. Les équipes de RTE étaient sur place. Il n'y a pas eu d'incidence sur l'alimentation en électricité.
À Avranches, difficile d'accès sur son piton rocheux, les voitures patinaient dans les côtes hier. Même chose dans le Bocage : Alain Souchon, qui devait venir à la première représentation de la crèche vivante de Saint-Hilaire-du-Harcouët, vendredi soir, est resté bloqué des heures sur les petites routes entre Laval et Saint-Hilaire. Il était avec Patrice Deniau, metteur en scène de la crèche.
A Saint-Lô, il est tombé 8 à 10 cm de neige. L'assemblée des apiculteurs a été annulée ainsi que le stage de formation des éducateurs de football, à Pont-Hébert. Des difficultés routières se sont fait sentir en ville en fin de matinée : quitter Saint-Lô suppose forcément d'emprunter une côte...
Dans l'Orne
La circulation est devenue « délicate à très difficiles » dans l'Orne, hier après-midi, selon le bureau Sécurité routière du conseil général. Il est tombé « de 5 à 10 cm » de neige sur les routes.
Ce qui a perturbé le festival inaugural du Relais culturel de Saint-Céneri (photo), à 13 km d'Alençon. Si le comédien François Morel a bien assuré sa lecture Hyacinthe et Rose, ce n'était pas sous un chapiteau complet malgré ce que laissaient espérer les réservations. Les visites théâtralisées du village n'ont pas pu avoir lieu. Les représentations de demain, avec le conteur AbbiPatrix, restent conditionnées à la quantité de neige qui risque de tomber aujourd'hui.
En revanche, le festival musical Blizz'art, à Ciral entre Alençon et Carrouges, a pu accueillir tous les musiciens prévus, même si la formation lyonnaise Kaly live dub était encore sur la route à l'heure où nous écrivions ces lignes.
De nouvelles chutes de neige sont attendues à partir de ce matin dans l'Orne. Une neige « lourde et collante », selon Météo-France, qui pourrait épaissir la couche au sol de 5 à 15 cm supplémentaires. On pourrait ainsi avoir jusqu'à 20 cm sur les chaussées, dans l'après-midi
Qui sont-ils vraiment ? En fait des comédiens stagiaires de l'école Actea, de Caen. Douze élèves au total qui, sous la direction d'Olivier Lopez et de Virginie Boucher, vont assurer dès ce samedi des visites théâtralisées à Saint-Céneri.
« On a travaillé avec un auteur, Gilles Boulan, qui a écrit ces visites au cours d'une résidence d'artiste ici, explique Olivier Lopez. Elles s'inspirent des légendes de Céneri : les forges, le mythe fondateur, les guérisons... » Et sont évidemment jouées dans des lieux qu'aurait fréquentés l'ermite d'origine italienne.
« Dans un ton tout public, drôle, j'espère », confie le metteur en scène. La prestation des jeunes acteurs conclut une résidence organisée par le Relais culturel (1) de Saint-Céneri. Pendant quinze jours, ils ont dormi et répété dans l'ancienne base de loisirs située de l'autre côté du pont. Un lieu que le parc Normandie-Maine compte réhabiliter pour le mettre à disposition, en 2011, du Relais culturel, avec bureaux, lieu d'exposition, logements pour artistes de passage...
Les excentriques visites sont intégrées au programme du festival inaugural du Relais. Jusqu'à mardi, le village, classé parmi les plus beaux de France, accueille divers artistes, du comédien François Morel à la plasticienne Elsa Tomkowiak, en passant par le conteur Yannick Jaulin.
(1) Les Relais culturels sont propres à la Basse-Normandie. Ils ont été initiés par le conseil régional dès 2007 pour décentraliser la culture, en proposant notamment des lieux de résidence et d'exposition. Celui de Saint-Céneri a ouvert en septembre 2010. Il en existe deux autres dans l'Orne, à Flers et à Argentan.
Prochaines conférences de l'UIA. Jeudi 6 janvier, Proust et la musique. Jeudi 13 janvier, enfants juifs cachés sous l'Occupation : le cas de la Normandie. Jeudi 20 janvier, Henri Regnault et Georges Clairin, décorateurs au château du Renouard.
De samedi à mardi, sous chapiteau chauffé et dans les rues. Programme complet à lire en page Alençon.
Patrick Bouleau ajoute: « la démarche artistique les étonne mais elle complète bien notre projet pédagogique de l'école et du district autour de la couleur. Les enfants ont tout de suite compris la démarche d'Elsa et se montrent inventifs... » Une belle rencontre pour bien montrer aux enfants que l'art peut prendre des formes très diverses et parfois éphémères puisque Elsa ajoute: « la peinture utilisée, un pigment à l'eau comme pour les bombes utilisées en forêt, va se dégrader rapidement sans polluer. »
Initié par le nouveau Relais culturel, il se veut ambitieux. Après avoir reconverti l'auberge Moisyen lieu d'exposition, l'équipe programme des comédiens et colore les rues ce week-end.
La création du Relais avait fait grincer quelques dents dans ce village classé parmi les plus beaux de France. Car elle avait été associée avec la reconversion de l'auberge des soeurs Moisy en lieu dédié à la peinture, et plus particulièrement à la technique de l'ombromanie pratiquée ici par Courbet et consorts. L'architecte parisien en charge de la rénovation avait appliqué un lait de chaux blanc-gris « trop clair » aux yeux de certains habitants.
L'enduit s'est patiné. L'auberge, malgré quelques péripéties, a pu accueillir petit à petit le public. L'équipe a pris ses marques. Et lancé ce festival pour réveiller le mignon village, plutôt habitué à s'animer l'été.
Un réveil qui s'annonce retentissant. Imaginez : les parois rocheuses qui encadrent certaines ruelles vont être parées de filets aux bandes multicolores et fluos, réalisées par la plasticienne Elsa Tomkowiak. Qui a également invité des écoliers à colorer des tas de gravats et amené une sculpture géante plutôt flashy : « Elle devait flotter sur la Sarthe mais vu que les berges sont glissantes, on va sans doute l'installer sur la terre ferme. »
Dans le bourg surgiront des comé-diens de l'école Actea de Caen. Ils vous délecteront d'anecdotes liées aux légendes de Céneri, le saint guérisseur, d'après un texte écrit pour l'occasion par Gilles Boulan.
Deux expos sont visibles. Et, surtout, un chapiteau va être monté aujourd'hui en contrebas de la place principale. Où l'on pourra entendre le comédien François Morel, le conteur Yannick Jaulin et quelques autres.
« Tous viennent sans demander de cachet », souligne Jean-Claude Collot, nommé directeur du Relais culturel. Le carnet d'adresse de cet ancien responsable de la scène nationale d'Alençon n'y est pas étranger. Même s'il ajoute : « Ils croient surtout au principe du Relais. Pour que des gens comme eux peuvent travailler. » Car les artistes moins renommés, comme Elsa ou la troupe d'Actea, sont rémunérés au cours d'une résidence.
L'altruisme des grands noms permet de boucler cette édition pour 50 000 �. Soit un quart du budget annuel du Relais. Le festival saura-t-il convaincre ses derniers opposants, dans un village où les relations sont souvent passionnelles ? L'équipe a pris soin d'informer le plus grand nombre du contenu artistique. Pour Jean-Claude Collot, « il faut qu'on arrive à ce que les habitants soient fiers de ce que l'on fait ».
avec notre correspondant local.
(1) Les Relais culturels sont propres à la Basse-Normandie. Ils ont été initiés par le conseil régional dès 2007 pour décentraliser la culture, en proposant notamment des lieux de résidence et d'exposition.
Autour de Jean-Claude Collot, une figure connue du monde artistique, ancien directeur de la Scène Nationale, l'équipe compte sur Ismérie Werquin pour l'accueil et les visites de l'Auberge Moisy, et à mi-temps, des figures giroises connues, Marc Chatain et Alice Le Royer. Une équipe motivée qui a pris possession d'une belle maison ancienne située après le pont sur la Sarthe avant une implantation définitive fin 2011, sur l'ancienne base nautique rénovée.
Les spécificités et animations retenues pour le RCR tournent autour des arts plastiques, des contes et des légendes. Le premier défi est maintenant de se faire connaître, de trouver sa place dans le paysage culturel avec un village au confluent de trois départements.
Un autre challenge se profile rapidement avec le festival inaugural du 18 au 22 décembre et un programme dense et ambitieux avec en têtes d'affiche François Morel, AbbiPatrix, Yannick Jaulin, Patrick Cosnet, autour du conte.
Nul doute que ces réalisations vont surprendre, susciter la critique ou l'incompréhension mais Jean-Claude Collot rappelle « c'est aussi le rôle de l'acte de création de faire bouger. » Les élèves des écoles, de l'IME la Garenne, du collège de Moulins-le-Carbonnel vont participer à des ateliers de pratique artistique avec une artiste qui « décoiffe »
Le maire revient sur « une démarche qui a démarré il y a six ans. Il a fallu étudier les critères d'implantation d'un tel relais qui desservira Mieuxcé et Saint-Céneri. Il a fallu choisir ensuite le commerce en consultant les trois commerçants. M. et Mme Chanut du restaurant de la Source ont bien voulu assurer ce service aux habitants. La Poste a bien voulu finaliser ce partenariat. C'est une grande satisfaction pour notre commune. » Un ensemble de services est proposé, achat de timbres, enveloppes, dépôt et retraits de lettres, recommandés, paquets, Chronopost, services financiers... Les participants ont pu assister à une démonstration dans des locaux aménagés pour ces services postaux.