27 août 2019

Expo vandalisée à Saint-Cénéri-le-Gérei : le Département et la CUA portent plainte



L’installation réalisée par Bernard Alain Brux, de Pleumeur-Bodou, a fait sensation à Saint-Céneri-le-Gérei, dans l’Orne. Mais son exposition estivale, avec ces 2 000 silhouettes de papier suspendues par des fils et poulies à la chapelle du Pré, s’est brutalement achevée, détruite le 22 août par un ou plusieurs vandales.

Pèlerinage

Comme en 2014 à la chapelle Sainte-Anne, le plasticien a travaillé sur du papier journal, poursuivant sa réflexion « sur notre rapport aux réseaux sociaux et à Internet ».
Pour cette installation « Le poids des mots », il a trouvé appui sur l’histoire du site, « un lieu de pèlerinage. Saint Céneri était considéré comme un saint guérisseur et les gens viennent toucher une énorme pierre dans la chapelle ».
Ils laissent aussi de petits mots qui font écho au travail du Pleumeurois. Il cherche « un équilibre entre cette pierre, la superstition, ces petits mots et ceux d’aujourd’hui ».
Une intention non admise par certains. Le 23 août, l’association des Amis de Saint-Céneri a découvert l’expo entièrement saccagée. « Il s’agit bien de destruction d’œuvre d’art. Certains pensent que, quand on n’est pas d’accord, on peut détruire. La chapelle de Saint-Céneri est un lieu désacralisé, les expositions présentées, si elles ne font pas l’unanimité, ont le droit d’exister », s’indigne Marc Chatain, son président.

Mails menaçants

Cet acte a été précédé par l’envoi de mails menaçants à Bernard Alain Brux. Qui essaie de prendre l’événement avec philosophie : « C’est très bizarre, cela laisse un drôle de goût dans la bouche. Cela montre qu’il y a des gens qui me prennent au sérieux… Heureusement, j’ai eu des réactions tout à fait positives de l’archevêché et des internautes ».
Face à l’expression de ce fanatisme religieux, le Trégorrois rappelle que « ce n’est absolument pas un lieu saint. Ce qui n’a pas plu, c’est que mes petits bonshommes sont nus. » Alors que la nudité est très présente « dans les lieux sacrés, comme la Chapelle Sixtine ».

Une plainte déposée

Le conseil départemental de l’Orne et la communauté urbaine d’Alençon, partenaires de l’expo, ont porté plainte. Pour Bernard Alain Brux, c’est déjà un peu « de l’histoire ancienne ».
Il prépare déjà ses prochaines expos au cap Cerbère (Pyrénées-Orientales) et à Toulouse. Avec une petite idée derrière la tête : « Je vais me servir de l’article paru dans Ouest France sur cette histoire dans une autre expo. Ce sera la meilleure réponse à leur apporter »Co-organisatrices et co-financeurs de l’installation vandalisée dans la chapelle du Pré, les collectivités publiques ont annoncé, ce lundi 26 août, qu’elles déposaient plainte.
Le conseil départemental de l’Orne a rapidement réagi après la découverte des dégradations infligées à l’exposition qui se tenait dans la chapelle du Pré à Saint-Cénéri-le-Gérei. « À un moment où nous célébrons le 75e anniversaire de la Libération de la Normandie, ce saccage rappelle les heures les plus sombres de notre pays », s’indigne le président Christophe de Balorre sur la page Facebook du Département.
« C’est la raison pour laquelle, avec ma collègue Christine Roimier, présidente de la commission en charge des affaires culturelles, j’ai demandé à mes services de déposer plainte à la gendarmerie ».

2 000 € financés par le Département

Une plainte rendue possible car le Département était co-organisateur et co-financeur de l’évènement, avec la Communauté urbaine d’Alençon (CUA) et l’association des Amis de Saint-Cénéri, chacun à hauteur de 2 000 €. « Il faut que l’on sache qui sont les auteurs de ce saccage, on ne peut pas laisser planer un sentiment d’impunité », insiste Christine Roimier, « profondément scandalisée » par ce qui s’est passé la semaine dernière.
Pour la vice-présidente du Département, ce dépôt de plainte est « un marqueur de soutien à l’expression culturelle sous toutes ses formes. Il faut être extrêmement vigilant envers tout ce qui touche à la liberté d’expression, et ne rien laisser passer ! Protester vigoureusement sur les réseaux sociaux c’était bien, mais il fallait également que les institutions s’impliquent ».

25 août 2019

Saint-Céneri-le-Gérei. Une installation artistique vandalisée

 
Installée depuis la mi-juillet dans la chapelle (désacralisée) du Pré, l’exposition de Bernard Alain Brux a été la proie de vandales, en cette fin du mois d’août. L’association des Amis de Saint-Céneri envisage des poursuites judiciaires.
Qu’est-il arrivé à l’installation artistique ?
L’association des Amis de Saint-Céneri est sous le choc. Vendredi 23 août, l'installation dans la chapelle du Pré a été découverte entièrement vandalisée. « Cela s’est passé cette semaine »
 
 
Une vue de ce qu’il reste de l’installation après le vandalisme dans la chapelle du Pré, à Saint-Céneri-le-Gérei. 

19 août 2019

Saint-Céneri-le-Gérei. Duo de violoncelles pour la dernière soirée d’été

Pour le dernier concert de la saison, le samedi 31 août, les Jardins de la Mansonière proposent d’entendre les violoncellistes David Harlé et Annie Le Prev, artistes reconnus.
Pour la première fois, les Jardins de Michèle et Philippe Manson proposent un duo de violoncelles qui permettra de suivre l’évolution de cet instrument au cours des différents siècles, de Vivaldi jusqu’à notre époque.
Ils ont invité des interprètes reconnus : David Harlé, que les spectateurs assidus de la Mansonière connaissent bien, et Annie Le Prev, grande violoncelliste, pour régaler les amoureux du violoncelle.
Le programme devrait séduire les amateurs, avec un riche répertoire. D’abord, Antonio Vivaldi (1678-1741) avec sa Sonate en mi mineur, puis Jean-Baptiste Barrière (1707-1747) avec la Sonate en sol majeur.
Suivront David Popper (1843-1913) avec Tempo di Marcia puis Béla Bartók (1881-1945) avec cinq duos, Friedrich Zehm (1923-2007) et trois Danses modernes, Jacques Offenbach (1819-1880), Duo en mi majeur.
David Harlé est un habitué des Jardins dont il apprécie l’atmosphère particulière sous le calme des hautes futaies.
Premier prix de violoncelle et de musique de chambre, au conservatoire d’Aix-en-Provence, il poursuit sa carrière au conservatoire de Lausanne, y remporte un prix de virtuosité, devient soliste dans l’orchestre de chambre de Lausanne. Il multiplie les concerts dans plusieurs salles en France, participe à de nombreux festivals et crée au sein de l’ensemble 2e2m.
Il enseigne au conservatoire du Mans et comme assistant de musique de chambre du professeur Hentz au Conservatoire national de Paris.
Annie Le Prev obtient de nombreux premiers prix de violoncelle au conservatoire d’Aubervilliers. Elle enseigne au conservatoire du Mans et à l’école d’Arnage Mulsanne. Elle se produit régulièrement avec l’ensemble instrumental de la Mayenne et l’ensemble Cénoman.
Samedi 31 août, à partir de 20 h aux. Jardins de la Mansonière.

12 août 2019

Saint-Céneri-le-Géréi. J’ai testé pour vous la murder party

C’était une première,  
À Saint-Céneri-le-Géréi, près d’Alençon, je me suis inscrit à une murder party, un jeu de rôle grandeur nature où il faut démasquer le meurtrier. Une expérience amusante dans un lieu Me voilà, en soutane, bien entouré par les membre de la défunte, Eudège de Ranfrant, prêt à mener l'enquête. 
       

10 août 2019

Saint-Céneri-le-Gérei. Une chasse aux trésors pour découvrir le village


Tout l’été, l’office du tourisme d’Alençon propose une visite ludique, culturelle et un peu sportive du village de Saint-Céneri-le-Gérei. Une escapade nature à tenter en famille. À vos cartes.
L’aventure commence au cœur de Saint-Céneri-le-Gérei. Un passage au point d’information touristique, rue du Dessous, quelques indications de Léa Gretchanovsky et Maryne Piau-Levan, responsables des lieux : « Voici une carte du village pour vous guider sur différents sites où vous devrez répondre à des questions. Soyez attentifs, car seules les bonnes réponses vous permettront de résoudre l’ultime énigme, et de récupérer le trésor ».
Le précieux sésame ou « livret » coûte 3 €, mais le stylo pour cocher les réponses est offert.
Découverte du site le plus mystique du village pour Elias et Ismaël. | OUEST-FRANCE
C’est parti pour une vadrouille ludique et culturelle d’une heure et demie selon les organisateurs, deux heures selon les participants comme Elias et Ismaël, 11 et 8 ans, deux frères venus d’Alençon pour tenter leur chance.
Ces deux-là conseillent aux futurs Indiana Jonesd’éviter de partir sans réfléchir. Sinon on perd du temps et surtout, on marche pour rien. Il vaut mieux se poser cinq minutes pour étudier le plan avant de se lancer. »
On étudie donc sur un banc ou sur l’une des trois terrasses du bourg, au choix. Ensuite, une bonne paire de basket aux pieds, en avant pour environ trois kilomètres d’une marche ponctuée de phases d’observation et de réflexion. Entre faits historiques et mythologie locale, pour Ismaël « on devient incollables sur Saint-Céneri tout en s’amusant ».

On apprend par exemple que Guillaume le Conquérant a traîné son armure sur ces bords de Sarthe ou qu’une armée d’abeilles y terrorisait les envahisseurs. De quoi épater les copains à la rentrée.
Seule petite déception pour les aventuriers du jour : « Avec tous les efforts qu’on a faits, on espérait que la récompense soit un peu plus belle. »

9 août 2019

Saint-Céneri-le-Gérei. « Vie, paix et joie » avec Amélie Romet

La peintre de Saint-Céneri-le-Gérei (Orne), Amélie Romet, ouvre son atelier aux curieux et aux passionnés.

 Plongez au cœur d’un univers pictural coloré avec l’atelier d’Amélie Romet. Cette artiste peintre vivant à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne) ouvre les portes de son atelier de création.
J’ai le plaisir de peindre, alors j’accueille les personnes qui ont le plaisir de voir des œuvres ».

Un partage

Un air chaleureux se dégage de la ferme qui a vu grandir le mari d’Amélie. L’atelier est lumineux et assez grand pour pouvoir y circuler. Des œuvres sont accrochées aux murs, d’autres séries, trop nombreuses, sont posées les unes sur les autres.
Une table en bois est au centre de la pièce. Dessus : des pinceaux, de la peinture acrylique, des ciseaux, des petites toiles… Une pièce d’artiste.
Ici, il doit y avoir environ 200 toiles, c’est pour ça que je veux les montrer ! Je veux partager. La peinture sert à transmettre la vie, la paix, la lumière, la joie… ».

La diversité face à l’ennui

Des animaux, des arbres, des paysages, des scènes de vie, du figuratif ou de l’abstrait : l’atelier est un concentré de diversité.
J’aime découvrir de nouvelles choses. Peindre deux fois le même le tableau, ça m’ennuie ».
Et pour cause, cette artiste peintre est restauratrice de métier.
De par ce métier, j’ai la chance de voir des tableaux avec des couleurs et des sujets très variés et c’est une grande source d’inspiration ».
Et lorsqu’elle est inspirée, Amélie peut peindre plusieurs fois le même sujet, mais de manière différente.
Comme ce tableau d’un enfant sur une balançoire poussé par sa mère. L’artiste le réinvente de plusieurs manières, avec différentes couleurs, différents fonds. Et chaque fois, c’est autre chose.
« Comme j’aime changer, découvrir des choses, parfois je me force à travailler tel ou tel aspect de la peinture » dit-elle en montrant une série de tableaux bleus.
Une dizaine d’œuvres abstraites, qui pourraient se ressembler de par leur base de couleur similaire, mais qui sont toutes différentes. L’une fait penser à une forêt sous la neige et une autre à un tourbillon de couleurs bleues.
Je me sers également de feuilles d’or sur certaines de mes toiles. En fonction de la lumière, les feuilles reflètent, ça donne vie à la peinture ».

Amoureuse du village

Cette artiste née dans le Calvados est venue s’installer à Saint-Céneri-le-Gérei dans la ferme familiale de son mari et elle est tombée amoureuse du village. Cette fascination se ressent dans certaines de ses œuvres. Trois de ses tableaux affichés représentent le village de manières totalement différentes.
Sur les trois, j’ai peint l’église qui surplombe la Sarthe, l’atelier d’un peintre qui est là depuis toujours et la chapelle ».
En plus d’ouvrir son atelier au public, Amélie expose jusqu’au 9 septembre à L’Échoppe gourmande à Saint-Céneri-le-Gérei.