24 février 2021

Alençon. Extension d'un méthaniseur : Joaquim Pueyo voit rouge

L'exploitant d'un méthaniseur voudrait en augmenter la capacité aux portes d'Alençon, mais aussi créer une fosse pour les résidus, à Saint-Céneri-le-Gérei. Après d'autres élus, Joaquim Pueyo voit rouge. Extension d'un méthaniseur : Joaquim Pueyo voit rouge Les résidus du méthaniseur seraient stockés à Saint-Céneri-le-Gérei. Ne risqueraient-ils de polluer la rivière Sarthe dans ce "Plus beau village de France"?
Le projet d'augmentation de la capacité d'un méthaniseur, près d'Alençon, suscite des réactions négatives. Joaquim Pueyo, maire et président de l'agglo d'Alençon, rappelle que l'agglomération soutient la filière des énergies renouvelables, mais l'élu s'inquiète des "multiples conséquences de l'extension", avec "des répercussions plus néfastes que les bienfaits initiaux escomptés : l'accaparation des terres empêche l'installation de nouveaux agriculteurs, cultures dont les récoltes serviront uniquement à approvisionner le digesteur". Ce projet prévoit aussi la création d'une fosse pour les résidus, à Saint-Céneri-le-Gérei. "Qu'en serait-il de la protection environnementale pour Saint-Céneri, labellisé Plus beau village de France ? interroge l'élu. Il est légitime de se poser la question d'un risque de pollution accru de la rivière Sarthe, mais aussi d'un forage de la société d'eau en bouteille Roxane, situé à moins d'un kilomètre." Et de conclure : "Je partage les avis négatifs des maires de la Communauté Urbaine d'Alençon, concernés directement par ce projet."

22 février 2021

Méthaniseur à Saint-Paterne. La fédération de pêche harponne le projet d’extension

Saucissonnage des procédures, transparence insuffisante envers le public, sous-évaluation des risques sur les milieux naturels… Le président de la fédération de pêche de l’Orne ne mâche pas ses mots contre le projet d’extension d’une unité de méthanisation à Saint-Paterne-Le Chevain (Sarthe). Le projet d’extension de l’unité de méthanisation au lieu-dit La-Coudre à Saint-Paterne – Le Chevain (Sarthe), porté par la SCEA de Cohon, fait quasiment l’unanimité. Contre lui… Rappelons que pour « nourrir » leur méthaniseur – en activité depuis décembre 2019 – les frères François et Laurent Monsterleet souhaitent pouvoir lui apporter chaque jour jusqu’à 47 tonnes de produits (résidus de maïs, déchets d’abattoirs et de productions laitières locales) contre 29 tonnes actuellement. Politiques et asso environnementales se mobilisent Après la Confédération paysanne (dès décembre 2018), après le groupe Alma-Roxane qui craint pour ses captages d’eau de source, après plusieurs conseils municipaux de l’Orne et de la Sarthe, après l’association Nord Sarthe environnement, mais aussi plusieurs composantes politiques (le vice-président...

20 février 2021

Saint-Céneri se ravise

À Saint-Céneri-le-Gérei, en revanche, le conseil municipal s’est prononcé mardi 16 février au cours d’une réunion organisée pour réexaminer le dossier. Les élus avaient émis un avis favorable, à une petite majorité, il y a une dizaine de jours. Mais, depuis, le maire a eu la confirmation que « les veines géologiques qui alimentent l’un des forages de la Roxane sont situées sur la zone d’épandage ». Trop risqué donc, le conseil s’est ravisé : neuf élus sur onze ont voté contre le projet.

19 février 2021

Contre l’extension de méthanisation ?

Christophe de Balorre, président (Les Républicains) du Département de l’Orne, et le parti politique de gauche estiment que le projet d’extension d’une unité de méthanisation à Saint-Paterne-Le Chevain (Sarthe) menace l’environnement et l’agriculture. Et qu’il remet en cause la préservation des forages d’eau de source Roxane, dans l’Orne. La cuve liée au projet d’extension, déjà construite à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne).
Après plusieurs conseils municipaux du pays d’Alençon, après le groupe Alma qui produit l’eau Roxane, après l’association Nord Sarthe environnement puis Frédéric Beauchef, vice-président (Les Républicains) du Conseil départemental de la Sarthe, c’est au tour de la France Insoumise – groupe Sarthe nord ouest – de s’opposer au projet déposé par la société civile d’exploitation agricole (SCEA) de Cohon. Ce dossier concerne l’extension d’une unité de méthanisation au lieu-dit La-Coudre à Saint-Paterne-le-Chevain (Sarthe) et « la création d’une fosse » (qui existe déjà, NDLR) dans l’Orne, à Saint-Ceneri-le-Gérei. « Projet industriel et financier » Dans un communiqué, le parti politique estime que « c’est un projet industriel et financier qui menace l’environnement et l’agriculture », qu’il s’accompagnera « d’une augmentation notable du trafic de camions » et donc d’un « bilan carbone négatif ». « Avec des épandages sur plus de 500 hectares de terres agricoles proches de la rivière Sarthe et de captage d’eau de source, ce projet s’inscrit à l’opposé du modèle agricole que nous souhaitons, une agriculture dédiée à l’alimentation humaine et à l’élevage, respectueuse de l’environnement. » La France Insoumise rappelle qu’elle « s’oppose à l’accaparement des terres agricoles à des fins spéculatives entravant le développement d’une agriculture à taille humaine ». Préserver la qualité environnementale Ce projet transcende visiblement les clivages politiques. En effet, ce vendredi 19 février 2021, la rédaction Ouest-France d’Alençon a été destinataire d’un second communiqué de presse, émanant cette fois de Christophe de Balorre : le président (Les Républicains) du conseil départemental de l’Orne explique pourquoi il s’oppose, lui aussi, au projet. Il dit ainsi avoir été « alerté » par le directeur général Alma-Roxane, Luc Baeyens, du projet « qui menace directement » les forages d’eau de source de Roxane. « Ce projet, qui consiste en la création d’une fosse déportée dans la commune de Saint-Céneri-le-Gérei avec pour objectif le stockage des résidus issus de la méthanisation avant épandage, se situe à moins d’un kilomètre de l’un des forages. » Cent vingt emplois à La Ferrière-Bochard Afin de « garantir des conditions environnementales optimales pour permettre à la société Alma-Roxane de produire l’eau Cristaline », Christophe de Balorre dit avoir saisi les services du Département et de la préfecture « afin d’empêcher la réalisation de ce projet qui menace la qualité environnementale du site ». D’autant que le projet de Roxane (23 millions d’euros) devrait permettre à l’entreprise de pérenniser les 120 emplois que le groupe Alma emploie à La Ferrière-Bochard.

17 février 2021

Orne. Une ligne de production d’eau Cristaline menacée par l’extension d’une unité de méthanisation

Le groupe Alma prévoit de produire à nouveau de l’eau de source sur le site de Roxane de La Ferrière-Bochard (Orne). Un projet menacé par un plan de stockage et d’épandage de résidus d’une unité de méthanisation. La production d’eau Cristaline à La Ferrière-Bochard en 2022 est compromise par le projet d’épandage de résidus de méthanisation à proximité des forages d’eau de source.
« Un projet condamné dans l’œuf. » Ce sont les mots du directeur général du groupe Alma, Luc Baeyens. Il y a moins de deux semaines, il a appris qu’un plan de stockage et d’épandage à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne) menaçait des forages d’eau de source réalisés par la société qu’il dirige. Des forages qui devaient permettre de recommencer à embouteiller de l’eau sur le site historique de Roxane, à La Ferrière-Bochard.

15 février 2021

A Saint-Paterne et Saint-Céneri-le-Gérei : avis défavorable d'Environnement Nord-Sarthe pour le projet de méthanisation

'association Environnement Nord-Sarthe (ENS) a rendu publiques ses observations concernant deux projets de méthanisation dans l'Orne et la Sarthe.
Nouvelle étape pour le projet de méthanisation déposé par la société SCEA de Cohon. L’association Environnement Nord-Sarthe (ENS), qui vise notamment à « sauvegarder la qualité du cadre de vie » sur le canton de Saint-Paterne, a rendu publiques, jeudi 11 février, ses observations à la suite de la consultation du public concernant deux projets de méthanisation : l’extension d’une unité au lieu-dit La Coudre, à Saint-Paterne/Le Chevain (Sarthe), et la création d’une fosse déportée au lieu-dit Le Gué de Moulin, à Saint-Céneri-le-Gerei (Orne). « Un projet financier et industriel » La demande d’enregistrement « vise à faire passer l’unité de méthanisation de moins de 30 tonnes d’intrants par jour à 30-60 tonnes d’intrants par jour », rappelle l’association. Le projet ne vise pas la construction de nouveaux bâtiments à Saint-Paterne « mais une nette augmentation du volume de digestat, y compris avec des intrants non prévus au départ ». « Cela semble signifier que l'unité a été d'emblée surdimensionnée, de façon à pouvoir faire la présente demande sans avoir à repasser par la case « permis de construire », qui aurait été plus difficile à obtenir dans le deuxième cas. » Association Environnement Nord-Sarthe Concernant les surfaces agricoles sur lesquelles épandre, les deux SCEA porteuses du projet ont « acquis des parcelles agricoles supplémentaires pour pouvoir épandre le volume de digestat plus important qui sera produit ». Elles disposent désormais de 557,70 ha. « Cela signifie que nous avons affaire ici, non pas à un projet agricole, mais à un projet financier et industriel. Et, avec ce corollaire, qu’il risque de bloquer la plupart des projets d’installation de nouveaux agriculteurs dans le secteur. » Pour conforter cette conclusion, ENS indique « qu’une quantité non négligeable d’intrants provient de cultures visant, non pas une production agricole, mais, pour partie, une production nettement industrielle : herbe, seigle CIVE et maïs. » Enfin, l’association estime que la fosse déportée sur Saint-Céneri-le-Gerei, représente « un risque de pollution », compte tenu de l’implantation d’une cuve de 2 500 m3 de digestat liquide « à seulement 150 m de la rivière Sarthe » « Un problème politique » ENS évoque par ailleurs « des zones d’épandage un peu trop proches de sites Natura 2000 ou autres », une « augmentation de la circulation de camions et d’engins agricoles (plus de 2 000 par an), la « dangerosité de la production et du stockage du biogaz » ; des « risques d’odeurs » ou encore un « risque pour l’approvisionnement du syndicat d’eau de Champfleur-Gesnes-le-Gandelain, dont le forage de Bois Louvel est situé à moins de 2 km du forage prévu sur le site principal ». La conclusion d’Environnement Nord Sarthe ? « Ces points développés sont suffisants pour demander que le projet reçoive un avis défavorable ». « Le problème qu’il pose n’est en effet pas tant technique que politique. Si l’on veut préserver et conforter une agriculture paysanne, il convient de contenir la SCEA de Cohon dans les limites où elle se trouve actuellement », estime les membres de l’association environnementale.