30 août 2007

- La place joliment dallée est enfin terminée

Saint-Céneri, l'un des plus beaux villages de France, retrouve sa tranquillité après 6 mois de travaux. Le dallage du centre du bourg touche à sa fin. D'après Ken Tatham, le maire de la commune, « les travaux devraient se terminer vendredi ». Un soulagement pour les commerçants et les habitants du bourg, qui commençaient à s'impatienter devant la longueur des travaux. La fin du projet de dallage de la place étant initialement prévue fin mai. Le retard dans la livraison des dalles de granit, en provenance de Bretagne, et le mauvais temps ont considérablement ralenti les ouvriers du chantier.

« Le dallage est fini depuis le début du mois d'août, mais on attendait un peu de soleil pour pouvoir finir les joints », explique Guillaume, le chef de chantier. L'apparition du soleil cette semaine accélère les finitions et le nettoyage de la place, qui est rouverte à la circulation depuis vendredi dernier. Cette réalisation complexe remplace l'ancien carrefour goudronné à sept branches par un puzzle de dalles de granit, pesant 90 kg chacune. « Ce chantier s'inscrit dans un projet de revalorisation du bourg sur 7 ans. C'est un mauvais moment à passer mais, au final, ça va attirer des touristes », rappelle le maire. « L'objectif est d'embellir la place mais aussi d'assurer la sécurité des piétons en obligeant les voitures à ralentir et les poids lourds à contourner le centre-ville. »

Les trois commerçants du bourg attendent désespérément la fin des travaux. « J'ai fait 50 % de chiffre d'affaire de moins cette saison, un score catastrophique », assure Daniel Sénéchal, le gérant de la Taverne-Giroise. Sa terrasse est en effet nez à nez avec les travaux. Ce commerçant déplore « le manque de communication de la part de la mairie », une réunion publique ayant été organisée une semaine seulement avant le début des travaux. Le couple Lecareux, propriétaire de l'Auberge de la Vallée, dénonce la mauvaise signalisation des travaux pour les touristes. « Le centre du bourg est ouvert depuis plusieurs jours et des panneaux indiquent toujours que la circulation est fermée. »

Après la tempête de l'été, la tranquillité gagne doucement la commune de Saint-Céneri. Le soleil est de retour et les habitants espèrent que les touristes aussi.

- Les artistes se regroupent pour une exposition variée

L'artiste peintre Fraiderick Hucher a eu l'excellente idée de regrouper les oeuvres d'une dizaine d'artistes dans un lieu facile d'accès. Ken Tatham, le maire, a mis à disposition une très belle dépendance avec trois salles voûtées, située juste à gauche après le pont sur la Sarthe. La lumière et les vieilles pierres mettent en valeur les oeuvres, très diverses. Eugénie Romet présente dans l'entrée ses oeuvres, dessins et aquarelles, « avec une dominante, le rire des humains ». Des oeuvres étonnantes de Julien Tatham associent l'éternel féminin avec des jeux sur les mots, comme une série « s'éteindre, s'étendre, s'étreindre, c'est tendre ». Amélie Romet, coloriste pleine de vitalité et de force, offre une vingtaine d'oeuvres. Le travail délicat des feuilles d'or insérées dans les tableaux rappelle le métier de restauratrice de tableaux de l'artiste. Brice Malézieux expose des paysages et natures mortes. Erékosé présente de grands tableaux « avec une recherche dans le travail de la matière, des transparences dans des formes verticales abstraites ». Les sculptures d'Érick Madeleine étonnent par les matières, granit, marbre... et un travail de recherche, comme sur la tête en marbre du dieu égyptien Horus. Érick, professionnel de la taille de pierres, travaille aussi sur commande. Sur le thème des serpents, Gaëlle Gouin présente des incrustations de pierres, miroirs et métaux sur supports verticaux. Fraiderick Hucher travaille une matière difficile, le bitume de Judée, avec des empâtements, sur des thèmes ethniques. Des aquarelles de Christian Gaïtch et des gravures de Gwendoline L'Huart complètent cette exposition d'une grande richesse, dont la composition varie régulièrement.

7 août 2007

- Saint-Céneri-le-Gérei, terre de légendes

Quittons un peu Alençon et ses légendes pour nous intéresser à ce petit village si charmant qu'est Saint-Céneri-le-Gérei.

Terre des peintres et des touristes, Saint-Cénéri-le-Gérei est aussi une terre de légendes. En voici quelques-unes.

Dans un des murs de l'église du village, subsiste encore aujourd'hui un essaim d'abeilles. Elles seraient les descendantes de celles qui auraient fait fuir des barbares de l'armée de Charles III le Simple (dans les années 900) qui campaient devant l'église et qui avaient commis des dégradations. Un essaim d'abeilles se serait précipité sur eux pour protéger l'édifice, les forçant à se jeter dans la rivière où ils trouvèrent la mort.

Les autres légendes connues de Saint-Céneri-le-Gérei concernent la chapelle et ses environs. Construite au XIVe siècle là où saint Céneri aurait vécu (il serait arrivé durant l'été 689 dans une belle vallée et au bord d'une rivière), cette chapelle possède une statue du saint qui est accrochée au mur du fond. La légende veut que si une jeune fille désire se marier, elle doive y planter une aiguille. Si elle tient, son voeux sera exhaussé dans l'année.

Autre particularité de la chapelle : la présence d'une pierre couchée devant la statue du saint. Ce serait un ancien menhir. Cette pierre aurait servi de lit à Saint Céneri et s'allonger maintenant dessus serait bon pour soigner l'incontinence des enfants et elle favoriserait aussi la grossesse des femmes désireuses d'avoir un enfant. Dernière légende : la fontaine qui fait face à la chapelle (de l'autre côté de la rivière). Elle serait apparue miraculeusement le jour de l'arrivée de saint Céneri qui avait alors très soif et soignerait aujourd'hui les maladies des yeux.