20 décembre 2010

François Morel en ami et parrain à Saint-Céneri


Le comédien est venu, samedi, lire Hyacinthe et Rose, son texte drôle et touchant, évoquant un couple singulier. Le festival inaugural du Relais culturel implanté près d'Alençon se poursuit jusqu'à demain.



Un grand chapiteau a été dressé spécialement pour l'occasion. À l'entrée, ça sent le café et le vin chaud. Sous l'épaisse toile bleue, où s'accumulent les flocons, de petites tables nappées ont été dressées, comme dans un cabaret. Sauf qu'ici, on garde son anorak sur le dos. Car il est fait frisquet dans l'édifice provisoire, monté pour le festival inaugural du Relais culturel de Saint-Céneri-le-Gérei, à dix kilomètres d'Alençon. Un lieu soutenu par le conseil régional, qui a cinq alter ego en Basse-Normandie. Ces Relais ont pour objectif de décentraliser la culture en proposant notamment des espaces de résidence et d'exposition.

Premier invité de marque du festival, arrivé samedi après-midi : François Morel. Comédien révélé par les Deschiens, il vient en parrain. Et en ami. « Jean-Claude Collot (directeur du Relais culturel et ancien responsable de la Scène nationale d'Alençon, NDLR) est un homme convaincant et enthousiaste, confie-t-il en attendant que les derniers spectateurs retardés par la neige arrivent. Je le connais depuis 35 ans. »

Conte et peinture

Le natif de Flers s'apprête à lire Hyacinthe et Rose, un texte drôle et touchant qu'il a écrit et qu'il raconte en tant que petit-fils imaginaire de ce couple singulier. « Jean-Claude Collot est venu voir cette lecture au théâtre du Rond-Point à Paris. Ça collait bien avec le projet du Relais culturel. » Ce « conte contemporain », comme il le définit, est complété par les peintures florales de Martin Jarrie, accrochées à l'intérieur du chapiteau. L'art pictural est de fait un des axes principaux du relais ornais : dans le village, il a réhabilité l'Auberge des soeurs Moisy où Courbet et ses compagnons venaient peindre des ombres à même les murs...

François Morel n'a pas demandé de cachet pour sa prestation. Et ne s'émeut aucunement des conditions simples et rustiques proposées dans ce coin de campagne ornaise : « C'est formidable, il y a encore des gens qui font preuve d'enthousiasme, juge-t-il. C'est un travail que j'ai envie de soutenir. Tout le monde a droit à la culture et partout. »

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