29 septembre 2009

28 septembre 2009

CONCERT EN L'EGLISE DE SAINT CENERI LE GEREI

Concert de musique de chambre le dimanche 4 octobre à 16h en l'Eglise de Saint-Céneri-le-Gérei
L’association des amis de Saint-Céneri organise un concert du quatuor Hexagone le 4 octobre à 16 heures en l’église de Saint-Céneri-le-Gérei.
Au programme, le stabat mater de Pergolèse, des cantates de Bach, l’Ave Maria de Caccini et le printemps et l’été de Vivaldi. Entrée 5 euros.
Quelques mots sur le quatuor Hexagone Les membres du quatuor Hexagone se sont rencontrés lors de leurs études communes au sein du Centre de Formation des enseignants de la musique à Rueil-Malmaison. Dès 2004, ils organisent leurs premiers concerts dans des églises de la région Ile de France (Cergy Village, Rueil-Malmaison, Pontoise, Saint Germain en Laye), tout en se consacrant à leur passion l’enseignement. Toutes les quatre titulaires du diplôme d’état, elles consacrent beaucoup de temps à la pédagogie et à expliquer les secrets de la musique et de leur instrument aux jeunes générations.

Les artistes
Gaétane Herpe, Premier violon
Ludivine Houssaye, Second violon
Marie Becker, alto
Florence Cormier, violoncelle
Anne Vainsot, soprano
Bernadette Dodin, alto

27 septembre 2009

Communiqué du Parc Naturel Régional Normandie Maine

Certains d’entre vous nous ont fait part de leur surprise et de leur émotion lorsqu’ils ont découvert, la semaine dernière, la finition des façades de l’Auberge des Sœurs Moisy.

Nous les comprenons, et il nous paraît important de vous apporter quelques explications.

Sachez tout d’abord que ce n’est pas une peinture blanche qui a été appliquée sur les façades mais un badigeon au lait de chaux qui laisse transparaître légèrement la teinte beige de l’enduit qu’il recouvre.

Cette finition, certes plus vive que celle des bâtiments alentour, a été choisie pour se conformer aux teintes appliquées à l'époque des Soeurs Moisy. Elle a été déterminée à partir de cartes postales anciennes et grâce à des restes d’enduits retrouvés sur place.

Comme l’explique l’architecte du projet : « La façade était blanche avec certains éléments mis en valeur en bleu (bandeau d'ombre portée périphérique, lettrages). Le blanc appliqué à l’époque était même plus dense et plus opaque, nous avons volontairement choisi d'appliquer un lait de chaux plus liquide et transparent».

Cette finition est promise à un vieillissement progressif qui adoucira peu à peu l'aspect neuf : le ton clair donné par le très mince badigeon de chaux va s'user en premier, pour laisser ensuite apparaître l'enduit, d'un ton un peu plus soutenu, qui laissera lui même apparaître peu à peu les sables dont il est fait, qui vont de l'ocre clair au brun. Ce processus de vieillissement s’effectuera naturellement.

Il faut ensuite relever que ce choix d’une restitution du bâtiment dans sa teinte de d’origine qui constitue l’une des dimensions culturelles du projet et qui sera bien sûr expliqué aux visiteurs, a été fait dans la concertation. Il a été validé par le Préfet de région (DRAC), conformément à la législation sur les monuments historiques, et par l’architecte des bâtiments de France lors de la présentation d'échantillons in situ.

Enfin, nous tenons à vous assurer que notre démarche est de rendre à Saint-Céneri le Gérei, votre commune, tous ses atouts d’antan et de conforter ceux d’aujourd’hui.

Nous vous proposons donc, une fois le chantier terminé, de visiter et d’apprécier ensemble l’aspect final du bâtiment pour éventuellement remédier à ce qui ne serait pas conforme aux souhaits et à la préservation de l’harmonie des lieux.

Rendez-vous dans six semaines environ !

25 septembre 2009

L'auberge donne un coup de chaux aux habitants


A Saint-Céneri-le-Gérei, près d'Alençon, classé plus beau village de France, l'ancien logis du peintre Courbet et de ses amis est en rénovation. Enduit à la chaux, sa blancheur détonne. Les riverains tonnent après l'architecte.

Saint-Céneri-le-Gérei, 140 habitants. Classée parmi les plus beaux villages de France, la commune ornaise, à quelques kilomètres d'Alençon, attire chaque week-end touristes ou habitués, ravis de flâner dans les petites rues pentues et fleuries.

L'allure d'une demeure pourrait pourtant interpeller quelques visiteurs : l'auberge Moisy se pare depuis une semaine d'un lait de chaux qui tire sur le blanc gris. « C'est trop clair ! » grommelle un voisin.

À endroit hors du commun, couleur originale ? L'auberge des soeurs Moisy accueillit, fin XIXe-début XXe, de nombreux peintres. Gustave Courbet, Camille Corot et consorts descendaient des canons à l'étage. Puis peignaient quelques paysages et surtout les ombres chinoises de nombreuses têtes d'invités. On l'appelle aujourd'hui la salle des Décapités.

Le Parc naturel régional Normandie-Maine a récupéré le bâtiment, fortement délabré. Pour 455 000 €, il souhaite en faire un lieu culturel dédié aux peintres passés par le village.

« Cette couleur choque »

Sa rénovation a commencé en 2008. « Par un premier torchis jaune, se souvient la présidente de l'Association des amis de Saint-Céneri. Tout le monde était ravi. » Mais la semaine dernière, sur instruction de l'architecte, les ouvriers ont appliqué un lait de chaux, fin enduit qui blanchit toutes les façades. « Ça ne plaît pas aux habitants du village », constatent deux conseillers municipaux, Dominique Hébert et Bernard Leroyer.

Les protestations ont pris une telle ampleur que l'architecte Yann Macbeth est venu de Paris expliquer sa démarche, jeudi : « Au début, on a voulu au maximum conserver l'enduit en place (qui tirait plutôt sur le gris-brun), explique l'homme en imper marron et Doc Marten's noires. Hélas il se détachait. On a trouvé des traces de l'enduit d'origine, blanc, et le choix a été fait, avec l'Architecte des Bâtiments de France, de le reconstituer. »

« Mais cette couleur choque, vous vous voyez habiter à côté d'une bâtisse qui tranche comme ça avec le reste du village ? » oppose un élu. Autour, on a plutôt privilégié l'enduit jaune, la pierre grise bien visible, voire la brique rose.

« Il faut attendre de terminer l'auberge, rétorque l'architecte. L'enduit, fin, va se foncer, laissant transparaître rapidement le dessous. » Des explications techniques qui semblent avoir rassuré les présents. Certains regrettant toutefois qu'on ne les ait pas fournies avant.

Reconnaissant du bout des lèvres « une communication insuffisante », le président du parc, Eugène-Loïc Ermessent, a promis de distribuer des dépliants pour expliquer le parti pris architectural. Et a donné rendez-vous aux Girois dans six semaines, à l'achèvement du chantier. Tout en glissant : « On laisse passer l'hiver et on se garde un badigeon sous le coude au cas où la couleur ne passerait vraiment pas... »