28 février 2010

Amélie Romet redonne de la vie et de l'éclat aux tableaux - Saint-Céneri-le-Gérei

Quand vous pénétrez dans l'atelier d'Amélie Romet, planté au milieu des champs au lieu-dit Le Cormier, vous tombez sous le charme d'une lumière douce, d'odeurs de bois, de vernis, de peintures. Avec un désordre apparent d'espaces envahis de toiles, de châssis, d'étagères garnies de pots, de fioles, d'outils mystérieux. Vous êtes dans l'antre d'une magicienne de l'art de la restauration de tableaux.

Amélie Romet souhaitait montrer la restauration d'un tableau exceptionnel par sa dimension, un grand format de 1,40 m sur 2 m. L'oeuvre signée Meyer, un peintre du XIXe siècle, appartenant à un Manceau, est dans un triste état. Châssis déformé, la peinture s'écaille par endroits, laissant voir la trame, vernis jauni... Un très gros travail de restauration.

Le coût vaut-il le coup ?

Amélie explique les étapes d'une éventuelle action, car il faut d'abord se poser la question avec le propriétaire : « Cela vaut-il le coup ? Quelles valeurs attachez-vous au tableau, sentimentale, économique... Ce préalable va conditionner le travail ». Il faut ensuite estimer le coût d'une restauration en fonction de la demande.

Pour le tableau signé Meyer, Amélie Romet va passer une trentaine d'heures à effacer les rénovations précédentes, puis doubler la structure avec une toile neuve en la fixant sur le châssis. Ensuite « c'est un travail de patience pour remettre en état, en nettoyant le vernis, en grattant les touches de peintures abîmées. Un travail de chirurgien qui respecte l'oeuvre primitive ».

Après cette phase artisanale, vient la phase artistique. « Pour restaurer, je dois retrouver la touche, la technique de l'artiste. J'utilise des pigments avec solvants pour que la méthode soit réversible. Reste ensuite l'étape délicate et redoutée du vernis avec des gommes naturelles... » La restauration de ce grand tableau aura demandé l'équivalent de deux mois de travail.

A la question « comment vous a été confié ce travail ? », l'artiste répond : « Dans notre métier, essentiellement la réputation, le bouche-à-oreille ». Quant à la facture de cette restauration, elle reste bien modeste par rapport au temps et à la passion investis.

22 février 2010

Une nouvelle équipe à la Mansonière

Michèle et Philippe Manson affirment avec conviction, « nous avons besoin d'une équipe homogène, complémentaire et solidaire pour un travail aux jardins qui est difficile et prenant. Pour cette année 2010, c'est du bonheur, cette équipe, ce sont un peu nos enfants ! »

Aux côtés de Bertrand Amelson, l'ancien depuis trois ans, un gros travailleur qui hérite souvent des tâches les plus ingrates qui n'éteignent pas son sourire et sa gentillesse, deux petits nouveaux ont rejoint l'équipe. Sophie Capel originaire de Bayeux, s'est réorientée après des études de sciences économiques. Après une formation à La Ferté-Macé, elle a rejoint les équipes de la ville d'Alençon. Après la naissance de sa petite fille Juliette, elle rejoint « avec bonheur » l'équipe de la Mansonière. Jérôme Meunier, 28 ans, après un séjour de 12 ans au zoo de Thoiry, chargé des espaces verts, il s'est installé avec sa famille et ses enfants à Saint-Pierre-des-Nids. Avec son expérience de la création de jardins, il apporte ses connaissances techniques sur la taille des arbres et arbustes.

Tous les deux « se sentent bien, nous attendons l'ouverture des jardins, le vendredi 16 avril, avec une certaine impatience pour voir les réactions du public. »

18 février 2010

Un mois de mai chargé pour les Amis de Saint-Céneri


Fraîche par la température de la salle de la mairie samedi matin, joyeuse par l'optimisme des participants à l'assemblée générale des Amis de Saint Céneri. Malgré la neige sur les hauteurs giroises, une vingtaine d'adhérents ont écouté la présidente Blandine Affagard présenter un bilan satisfaisant pour 2009 et des projets ambitieux pour 2010.

Marc Chatain a dressé le bilan des Journées de la Rencontre des Peintres en soulignant l'originalité giroise: « accueillir une trentaine d'artistes chez l'habitant, ouvrir les maisons aux exposants et au public. » L'artiste en résidence, Béatrice Esnée, a apporté un regard intéressant sur le patrimoine girois. Monique Leroyer fait état de réactions négatives à l'exposition d'oeuvres sur les murs de la chapelle. Réponse de Blandine Affagard « que l'oeuvre dérange, ne nous dérange pas ! » Belle formule pour réaffirmer que la création artistique doit interpeller.

Plusieurs suggestions sont avancées pour améliorer l'accueil des 32 artistes, la charge de travail pour les bénévoles. La solution, lancer un appel pour tenir les permanences. Marc Chatain rencontre les habitants, le vendredi 5 mars à 18 h, à la mairie. La rencontre des Peintres aura lieu les 22, 23, 24 mai 2010.

Autre fierté de l'association, Saint Céneri fait partie des trois projets de « Relais Culturel Régional » retenus par le conseil régional avec la création d'emplois permanents, un projet ambitieux à mettre en oeuvre autour des arts plastiques, du patrimoine oral, du livre, de la lecture, un projet pour trois ans renouvelable après évaluations. Il devrait être finalisé pour l'été.

Autre axe d'action, l'Auberge des Soeurs Moisy. La rénovation se termine, le bâtiment annexe pourra accueillir un artiste en résidence. Christine Tatham fait état de ses recherches pour identifier les 66 silhouettes de la salle de l'étage « un travail de longue haleine et de patience à la fois pour l'identification et la chronologie. »

Pierres en Lumière a été un moment magique réussi. L'association participera à l'édition 2010, le dernier week-end de mai.

Parmi les autres sujets évoqués, le site internet, outil indispensable, devrait être finalisé pour la rencontre des Peintres.

Renseignements. Mairie de Saint Céneri. Tél. 02 33 26 60 00. E-mail : lesamisdesaintcenri@gmail.com

9 février 2010

Règlements de comptes au comité des fêtes et nouveau bureau

La présidente du comité des fêtes, Marie-Agnès Watteau, avait annoncé une assemblée générale importante, dimanche matin, à la mairie. Le maire, Ken Tatham, lors des voeux 2010, avait souhaité que « s'apaisent les turbulences de l'année 2009 » Pourtant, l'assemblée générale s'est déroulée avec seulement huit participants dont le maire et des conseillers municipaux et seulement cinq membres du bureau.

Des attaques virulentes contre la présidente

Marie-Agnès Watteau faisait état dans son rapport moral d'attaques virulentes et personnelles, l'accusant de « paranoïaque, de cheftaine autoritaire... » et se montrait très affectée par une année difficile avec un marché de Noël « catastrophique ». L'ancien président du comité des fêtes, Claude Marguerite, démissionné en 2009 par l'assemblée générale, montait au créneau avec virulence: « je réclame la démission de la présidente incapable de travailler en équipe. »

S'ensuivaient des échanges entachés de vieux ressentiments, d'allusions et de non-dits insidieux... en particulier sur le ratage du marché de Noël. Propos que le maire Ken Tatham s'efforçait de modérer en annonçant que la commune allait reprendre l'organisation des illuminations de Noël.

Le bureau démissionne

Après le bilan financier présenté par Christophe Romet constatant la bonne santé financière du comité, devant un dialogue de sourds, la présidente et les membres du bureau présents présentaient leurs démissions. Nouveau flottement sur la légalité de la désignation de cinq candidats présents dans la salle, prêts à prendre le relais, faut-il convoquer une assemblée générale ou désigner un bureau avec si peu de participants ? Finalement, l'assemblée vote pour la nomination des cinq candidats au bureau du comité des fêtes.

Un nouveau bureau

L'ancien président, Claude Marguerite, son épouse Francine, Evelyne Bedel, Marjorie Bedel, Jean-Pierre Bedel, constituent le nouveau bureau du comité des fêtes. Une réunion de bureau est annoncée le lundi 22 février, à 18 h, à la mairie. Pour élire le président ou pour élargir le bureau avec des volontaires ?

Des questions

On peut s'interroger sur la légalité de ce jeu de chaises musicales sur fond de rancune tenace. On peut s'interroger sur l'impact d'une querelle de clocher dans un village touristique qui se veut « l'un des plus beaux villages de France ».

Le calendrier

Le maire, Ken Tatham, a souhaité que les querelles de personnes ne compromettent pas la programmation des manifestations assurées habituellement par le comité.

Le marché aux Fleurs est prévu le 9 mai, le vide-greniers le 25 juillet, le marché de Noël, le spectacle de Noël, les 4 et 5 décembre 2010. La mairie prendra en charge les illuminations de Noël. Quelle sera l'implication du comité dans les autres manifestations comme la rencontre des Peintres, les 22, 23, 24 mai, Pierres en lumière dans l'Orne le 29 mai, le banquet républicain en juillet ou les journées du Patrimoine en septembre. Affaire à suivre avec le nouveau bureau?