26 août 2022

Sérénade joue aux jardins de La Mansonière

Pour le deuxième concert de la saison, Philippe et Michèle Manson accueillent demain, dans leurs jardins, le trio Sérénade. Composé de Julie Laillet à la flûte, Séverine Joly à l’alto et Nicolas Courtin à la guitare, les musiciens interpréteront des œuvres de Diabelli, Brouwer, et Mozart, avec des extraits de La Flûte enchantée. La Mansonière ouvre ses portes à 20 h, pour une promenade dans les différents jardins ou une visite dans l’espace d’accueil, qui abrite des aquarelles d’Isabelle Nicolas-Maignan. Le concert commencera à 21 h. Pour des raisons de sécurité en raison de la sécheresse, les jardins ne pourront pas être illuminés d’un millier de bougies.

Olivier de Rivaz, « peintre témoin de la société », expose à l’Auberge des Sœurs Moisy

Les Amis de Saint-Céneri (Orne) ont invité Olivier de Rivaz, un artiste atypique, pour la deuxième exposition permanente jusqu’au 17 septembre 2022, à l’Auberge des Sœurs Moisy.
Pour élargir l’offre artistique et culturelle dans leur commune, les Amis de Saint-Céneri (Orne), en partenariat avec la Communauté urbaine d’Alençon (CUA), proposent des expositions permanentes à l’Auberge des Sœurs Moisy. Un peintre figuratif Vendredi 19 août au soir, joyeuse ambiance dans l’Auberge des Sœurs Moisy, où les bénévoles de l’association, autour de Marc Chatain, son président, aidaient l’artiste Olivier de Rivaz à accrocher aux murs une trentaine de toiles, pour le vernissage du lendemain. « Nous avons invité un artiste que nous avions repéré lors des Rencontres des peintres de 2007. Il avait reçu le prix du Public. Nous avions apprécié la diversité de ses techniques et suivi son parcours artistique enrichi de nombreux salons et expositions, confirmant sa notoriété. C’était le bon moment pour mettre en lumière une démarche innovante », assure Marc Chatain. [L’artiste devant une de ses toiles, « Vacances en Normandie ».] L’artiste devant une de ses toiles, « Vacances en Normandie ». | OUEST-FRANCE L’Aiglon Olivier de Rivaz, 62 ans, évoque avec humour son parcours : « Après des études en arts plastiques au Lycée Jeanne-d’Arc-de-Rouen, j’ai multiplié les expériences : peintre amoureux du dessin, des techniques classiques à l’huile, du glacis, du figuratif, j’ai privilégié l’observation de notre société. » Un « témoin de la société » Quand on lui demande de définir son œuvre, l’artiste renvoie vers ses tableaux : « Je suis un peintre témoin de la société. Chaque tableau doit interpeller, interroger, intriguer le spectateur. Je peins selon l’humeur, l’occasion, la vie quotidienne, l’actualité. Je m’inspire aussi du polar, des films noirs, des affiches de cinéma, des couvertures de magazines, j’y intègre des visages qui m’inspirent, des copains, des portraits ». « Souvent, je me tourne vers des scènes oniriques, des souvenirs de lecture, du fantastique, de la science-fiction. Difficile de trouver un fil conducteur, ma peinture est figurative, réaliste. Elle s’inspire aussi bien de la bande dessinée que de la peinture classique de Brueghel. Je suis effrayé par la folie de l’humanité, ma peinture est un bouclier contre l’angoisse que je combats par l’ironie, par l’humour. » Olivier de Rivaz présente une trentaine de ses œuvres les plus récentes. Chaque toile interpelle, oblige à entrer dans son univers, à découvrir le message ironique, souriant ou dramatique délivré par l’artiste.

7 août 2022

La beauté médiévale et bohème de Saint-Céneri-le-Gérei en été

​Niché au cœur des Alpes mancelles, le village de Saint-Céneri-le-Gérei (Orne) est un lieu à la fois historique et artistique. Les touristes français et étrangers y passent tout l’été pour se balader entre nature, patrimoine et peinture. L’église de Saint-Céneri-le-Gérei a été classée monument historique en 1886.
Un pont aux allures médiévales, une église romane et des maisons basses en pierre au beau milieu d’une vallée luxuriante… Le village de Saint-Céneri-le-Gérei (Orne) mérite son classement parmi les plus beaux villages de France, tant il semble taillé dans la roche des Alpes mancelles. À une dizaine de kilomètres d’Alençon, la commune ornaise est une presqu’île, formée par le tracé sinueux du courant de la Sarthe au sud. Elle offre des vues imprenables sur la végétation dense et luxuriante du parc Normandie-Maine. Saint-Céneri-le-Gérei se prête volontiers à la promenade, entre son patrimoine historique, ses bâtisses de charme, et ses paysages naturels.
L’église et la chapelle Le village a une histoire teintée de légende. Son origine remonterait au VIIe siècle lorsque Céneri, cardinal de Rome, quitte l’Italie pour évangéliser le nord de la Gaule. Séduit par le relief vallonné des Alpes mancelles, il décide de s’y établir à la suite de plusieurs miracles. Les vestiges de ce passé religieux imprègnent toujours Saint-Céneri-le-Gérei à travers son nom, mais aussi les fresques de l’église romane construite à partir du XIe siècle qui se dresse, majestueuse, sur un promontoire rocheux en surplomb du pont de pierre. [La chapelle du « petit Saint-Céneri » a été construite à la fin du XIVe siècle et abrite une pierre de granit qui aurait servi de lit au cardinal Céneri.] La chapelle du « petit Saint-Céneri » a été construite à la fin du XIVe siècle et abrite une pierre de granit qui aurait servi de lit au cardinal Céneri. Quelques centaines de mètres plus loin, tout au bout de la presqu’île, une chapelle est édifiée à l’emplacement où Céneri aurait bâti son abri d’ermite. Seul au fond d’une clairière, le bâtiment a des airs de véritable petite maison dans la prairie et fait face à la « fontaine miraculeuse », supposément née de la prière de Céneri pour boire après son long périple vers le nord. Grès et nature domestiquée La balade continue en remontant vers le centre du village sur une allée ponctuée de petits sentiers qui descendent jusqu’au bord de la rivière. À droite apparaît une jolie maison en grès roussard, roche couleur de rouille typique de la région sarthoise, construite par un maire du village. La maison construite en grès de roussard par Jean Jacquemot, ancien maire de Saint-Céneri-le-Gérei né à Alençon (Orne) en 1905. | OUEST-FRANCE
À quelques pas de là, il faut descendre une petite ruelle sur la gauche pour se rendre à l’ancien presbytère et y découvrir gratuitement le jardin privé de Madeleine Juhel, fille du peintre Gustave Collange qui fut paysagiste de la ville d’Alençon. L’oasis verdoyante aux accents de jardin à l’anglaise est décorée de plantes en tous genres, de fleurs et de buissons sculptés. Plusieurs chaises en bois invitent au repos et à la contemplation, le temps d’une pause.
Musée des peintres Les paysages de Saint-Céneri-le-Gérei ont inspiré plusieurs artistes passés par le village. Au XIXe siècle, il devient un lieu de résidence de plusieurs peintres sous l’impulsion du poète alençonnais Auguste Poulet-Malassis, éditeur du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Les murs de l’auberge des sœurs Moisy portent toujours la trace du passage de Gustave Courbet, Mary Renard ou Jean-Baptiste Camille Corot. Cet héritage artistique est aussi visible du côté sarthois du pont. Sculpteurs, ébénistes et peintres y ont élu domicile et ouvrent la porte de leurs ateliers aux visiteurs. [Plusieurs ateliers d’artistes sont ouverts au public dans la partie sarthoise de Saint-Céneri-le-Gérei.] Plusieurs ateliers d’artistes sont ouverts au public dans la partie sarthoise de Saint-Céneri-le-Gérei. D’autres artistes exposent leurs œuvres dans les lieux emblématiques du village pendant l’été. Les toiles de Mélanie Casano sont à découvrir dans la chapelle jusqu’au 25 septembre 2022, et le peintre et dessinateur Olivier de Rivaz exposera ses créations du 20 août au 17 septembre 2022 à l’auberge des sœurs Moisy