29 mars 2021

Visite découverte des jardins de la Mansonière Les jardins de la Mansonière Saint-Céneri-le-Gérei

Visite découverte des jardins de la Mansonière Les jardins de la Mansonière, 4 juin 2021-4 juin 2021, Saint-Céneri-le-Gérei. Visite découverte des jardins de la Mansonière du vendredi 4 juin au dimanche 6 juin à Les jardins de la Mansonière

24 mars 2021

Saint-Pierre-des-Nids : se retrouver autour de la production de cidre à l'ancienne

L'association Une histoire de fruits et de savoir-faire a vu le jour en 2020 à Saint-Pierre-des-Nids. Son but : faire du cidre avec les méthodes d'autrefois. L’association Une histoire de fruits et de savoir-faire a vu le jour le 8 février 2020 à Saint-Pierre-des-Nids. L’idée est de faire du cidre à la méthode d’autrefois. Le but de cette association est de faire du cidre à l'ancienne en écrasant des pommes avec le gadage, puis de les mettre dans le pressoir afin de reprendre tous les savoir-faire d'antan. Michel Boussin Président
Saint-Pierre-des-Nids : Les plantes des Alpes Mancelles sont en plein bouleau ! Un événement le 30 octobre 2021 L’organisation d’un événement, avec animations et ateliers pour petits et grands, est prévue le 30 octobre 2021 avec la présence de divers exposants, associations et professionnels. « En attendant cet événement, il va falloir remettre le gadage en état », annonce Michel Boussin. Pour le moment on teste aussi la fabrication du pommé, appelé autrefois le beurre du pauvre. C'est une recette faite uniquement avec le mou de pomme à cidre et du cidre. Cela accompagne très bien certaines charcuteries ou du foie gras, mais c'est très long à préparer (une dizaine d'heures) et il faut remuer en permanence. On a fait notre recette dans une machine bricolée avec un ancien tambour de machine à laver. Joël Séchet Trésorier Toute personne intéressée par le projet, et surtout souhaitant aider et faire du bénévolat pour l’événement afin de faire connaître les anciens savoir-faire peut contacter Jean Rapy, le secrétaire, à : jean-rapy@orange.fr ou au 06 89 21 33 25.

17 mars 2021

Saint-Céneri-le-Gérei : Amélie Romet ouvre sa galerie de peinture au « Cormier »

L'artiste Amélie Romet ouvre sa galerie de peinture à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne). Toute une série de « bleus » regroupés pour cette ouverture de la galerie.
Amélie Romet ouvre une galerie permanente de peinture au lieu-dit « Le Cormier » à Saint-Céneri-le-Gérei (Orne). Passionnée et résolument indépendante, elle aime transmettre l’intensité d’un vécu, d’un ressenti ou d’un rêve. Quelle est votre formation de départ ? « Originaire de Normandie, j’ai commencé par des mathématiques. Puis j’ai appris la restauration de meubles et de marqueterie à Paris pendant 10 ans. Je me suis installée comme ébéniste restaurateur dans le Calvados à Saint-Pair-du-Mont et je suis venue ici, avec maman, voir un cousin ébéniste. J’ai eu des demandes de restauration en bois doré, donc j’ai fait des formations dans des syndicats professionnels pour apprendre la restauration en bois doré. » "Comme je donnais mes tableaux à restaurer chez une consœur, je me suis mise à la restauration de tableaux. » Amélie Romet Pourquoi avez-vous repris la peinture ? « J'ai perdu une de mes sœurs en 2002, ça a été un déclic. Je l'ai vue avec ses regrets et comme je ne voulais pas en avoir, je me suis mise à créer. J'ai beaucoup développé la peinture quand les enfants sont partis.. Amélie Romet « Rebondir est souvent notre meilleure chance de surmonter les épreuves que la vie nous réserve. Ma peinture, que je qualifie de figurative contemporaine, se veut entre rêve et réalité. J’aime donner, au travers de mes toiles, de la paix et de la joie ». L'artiste L’artiste aime les grands formats. Pourquoi ouvrir une galerie d’art ? « Avant j’empilais mes tableaux dans mon atelier et ça débordait. Je faisais des expositions à droite, à gauche mais il faut tout déplacer. J’ai envie de consacrer plus de temps à ma peinture qu’à des accrochages et le fait d’avoir cet espace de 64 m² simplifie les choses. Avant, c’était une grange. On a créé un plafond, doublé les murs et refait le sol. On a transformé sa destination ». On aperçoit quelques tableaux avec de la dorure ? « Je suis très sensible aux couleurs et à la lumière, je peins à l'acrylique sur toile en apposant des feuilles d'or sur certains tableaux." Amélie Romet « J’ai fait un tableau en relation avec la dentelle d’Alençon. J’avais demandé à la conservatrice du musée de la Dentelle d’Alençon des photos du Point d’Alençon que j’avais agrandies, et sur un fond d’éléments architecturaux d’Alençon, la Halle au Blé et la basilique Notre-Dame, j’ai incorporé ce point d’Alençon en feuille d’or… Il est à voir au soleil pour avoir les reflets recherchés. L’intérêt est que selon l’endroit d’où l’on regarde le tableau, on n’a pas la même vue. » Vous avez une préférence de couleur ? « Non pas vraiment. De temps en temps j’essaie de m’exercer à faire des séries sur le même sujet et je n’ai pas pu m’empêcher de faire décliner sur différents bleus… » "Mais j'aime bien le vert dans de grands tableaux. J'ai particulièrement d'aisance et de plaisir à peindre de grands formats d'environ 1 m sur 2 m, ma soif de peindre est telle que je ne peux pas me restreindre à un seul style tant par la touche que par la palette !" Amélie Romet « Avoir un grand format sur son mur c’est comme avoir une grande fenêtre ! ». Vous avez aussi quelques bronzes… « Oui je fais aussi un peu de sculpture, avec un modèle en terre que je donne au bronzier qui fait le moule, dans lequel il coule une cire perdue qui permet de sortir des sujets en bronze ou en résine. Mais mon activité principale reste la peinture. Mon mari restaure, lui, des meubles en ébénisterie. » Ouvert tous les jours sauf le lundi après-midi. Il est prudent de téléphoner (06 06 63 85 84 ou 02 33 26 77 64) avant de se déplacer.

15 mars 2021

Saint-Céneri-le-Gérei. Dans le Sarthon, 150 kg de truites pour l’ouverture

Vendredi, à 16 h, une trentaine de bénévoles se retrouvaient au bord du Sarthon pour répartir 150 kg de truites fario, arc-en-ciel et saumons de fontaine sur le parcours de l’association des pêcheurs de Saint-Céneri. Patrick Roncin, le vice-président, précisait aux groupes de deux à trois pêcheurs, les quinze zones de déversement, « les poissons fournis par la pisciculture de Torpt sont en bonne forme, le niveau du Sarthon est assez bas mais les récentes averses vont troubler l’eau. Les conditions sont réunies pour une belle ouverture de la saison. » Saint-Céneri-le-Gérei. Dans le Sarthon, 150 kg de truites ont été déversé pour l’ouverture de la pêche

14 mars 2021

Christiane Tatham

C'est un village que j'ai découvert quand j'avais 15 ans. Je suis parisienne d'origine. Mes parents nous envoyaient, ma sœur ainée et moi, passer les vacances de Pâques à Saint-Céneri. Comme mes parents connaissaient la dame qui tenait l'auberge, ils avaient confiance. Tous les ans, on venait à Saint-Céneri. A chaque fois qu'on repartait, je pleurais. J'adorais Saint-Céneri, le contact avec les gens. A Paris, vous ne connaissez pas vos voisins. On avait des contacts avec les gens, à l'âge où l'on découvre plein de choses. J'avais envie d’habiter là. On s'est marié en 1967. On habitait encore à Paris. On a fait notre mariage à Saint-Céneri. Moi. ce qui m'embêtait, c’était d'avoir les enfants à Paris. On a failli habiter en Afrique du Sud. J'étais artiste, dessinatrice en publicité et agencement de magasin. Mais il faut aussi savoir travailler pour gagner sa vie. On est revenu parce que mon père a fait ce qu'il fallait pour que l'on ouvre un restaurant, en 1970. On est venu vivre à Saint-Céneri, notre deuxième fils est né quand on avait le restaurant au pont : Le Pont de Saint-Céneri. On l'a tenu pendant 11 ans. C'était un endroit où les gens adoraient venir, ils aimaient aller à la campagne. Ce que j'aime à Saint-Céneri, c'est le plaisir d'y êue. L'été, il y une vie, beaucoup de monde, du personnel, du tourisme. Mais j'adorais I'hiver, parce que l'on faisait des choses dans le village, avec les gens du village. C'était une autre façon de vivre, aussi agréable I'une que l'autre. J’ai été la première femme élue au Conseil municipal de Saint-Céneri. Ça avait fait scandale. Mon mari n'arrêtait pas de me faire des reproches : vous devriez faire ceci, cela... Je lui ai dit « tu me casses les pieds, si tu n’es pas content t'as qu'à te présenter !. Il a pris la nationalité française et s’est présenté. Dès qu'l a été élu mare, j'ai arrêté. J'ai tenu une galerie de peinture où j’exposais des artistes sur deux étages. Je faisais de l'encadrement et des sous-verres. On l'a transformé en chambre d'hôte, mon mari trouvait que ce n'était pas rentable ! (rires) Je me suis occupée pendant à peu près 20 ans de la Rencontre des peintres. J’ai organisé les spectacles de noël. Ça plaisait bien, on a plein de souvenirs, de photos. Ce que j'ai toujours aimé, c'est faire les visites aux touristes. Nos fils ont participé: visites de la chapelle, de l'Auberge Moisy... On habite plus là, mais j’ai plaisir à revenir au moins deux fois par semaine, car j'aime beaucoup Sant-Céneri, j’aime retrouver les copains. Mais nous être retiré du village, ça nous a fait du calme. C'est un village très joli, j’adore amener des amis pour leur faire voir. Ce n’est pas aussi agréable dans tous les villages. Je souhaite que ça continue à être actif. Quand je vois l'exposition dans la chapelle, les personnes qui exposent, c'est bien de voir qu’il y a des portes ouvertes. J'aime bien voir des commerces qui marchent, comme l'Échoppe Gourmande, c'est agréable pour les gens qui se baladent. L'accueil pour les touristes, c'est super, c'est plus pratique que dans le temps! Je suis contente qu'il y ait des jeunes actifs, ça me rassure. Quand tu t'arrêtes, tu ne veux pas que tout s'arrête.

Saint-Céneri-Le Gérei. Christiane Tatham a quitté son cher village

Depuis quinze ans, rencontrer Christiane Tatham était un bonheur pour le correspondant de presse. Elle connaissait tout de l’histoire du village de Saint-Céneri-Le Gérei (Orne), de la vie associative, des informations pertinentes qu’elle distillait avec verve, humour et bienveillance, l’œil pétillant et malicieux. C’était un régal quand entourée d’amis, elle racontait une blague, citait Audiard ou Victor Hugo… Présente à toutes les manifestations, elle adorait jouer, dessiner, avec les enfants qui l’appelaient Bouba ou Barbie, elle qui adorait plus que tout les clowns. Une personnalité attachante, lumineuse, généreuse qui laisse un grand vide. Il fallait voir l’émotion de Frédérique Friot, la présidente de l’association de pêche, en annonçant son décès, samedi 6 mars 2021, à l’assemblée générale, pour mesurer l’importance de Christiane Tatham dans la vie du village. Un talent aux multiples facettes Née le 3 juillet 1943, à Vanves, elle rencontre Ken Tatham en Espagne, ils se marient en novembre 1967. Deux fils naissent, Christopher en 1969, Julien en 1972. Elle démarre ses activités artistiques comme graphiste à Paris et ne cessera jamais de dessiner, peindre, créer des affiches. En 1970, elle ouvre à Alençon, la boutique « Touchatout », un titre symbolique, ouvre une galerie d’art Katiane en 1990, à Saint-Céneri où elle lance la carrière de plusieurs artistes. Elle crée un atelier d’encadrement d’œuvres d’art et photographies. Passionnée par l’histoire de Saint-Céneri, elle collabore à l’écriture de plusieurs ouvrages références comme le Saint-Céneri-le-Gérei, Barbizon des Alpes Mancelles, avec Benoît Noël et les photographies de Frédéric Dombre. Une intense activité associative Tout au long de sa vie, elle s’investit avec la même générosité, dans la vie associative. Pendant une vingtaine d’années ; elle porte les Rencontres des peintres de la Pentecôte. Chaque Noël, elle anime des spectacles où elle met en scène pour la joie des petits et des grands, des textes touchants comme Le Petit Prince de Saint-Exupéry. Elle sera présidente du comité de fêtes, adhérente des Amis de Saint-Céneri, de la Confrérie des fins goustiers du Haut-Maine. Elle ajoute une dimension humaniste avec l’ONG Action environnement Mali, avec deux voyages en 2009 et 2010. Elle sera la première femme conseillère municipale de 1989 à 1995, elle arrête son mandat pour permettre à son cher Ken de devenir maire du village. Merci à Ouest France

Christiane Tatham

Hommage à Christiane Tatham par son ami Jean-Marie Foubert · Bonjour. J’apprends le décès (à 77 ans) de Christiane Tatham, l’épouse de l’ancien maire anglais de Saint-Céneri-le-Gérei, mais qui était d’abord Christiane Tatham, à part entière. Une femme au caractère entier, qui parlait volontiers « cash ».
Elle ne mâchait pas ses mots lorsqu’elle avait quelque chose à dire. Et rencontrer des personnes comme elle, ça fait du bien. Christiane Tatham était en outre une femme cultivée, sans pédantisme, qui s’y connaissait en peinture. C’est elle qui a lancé en 1983 les « Rencontres des peintres », à la Pentecôte. Elle a beaucoup étudié le sujet, qui a fait la renommée du village, le Barbizon des Alpes mancelles. Je me rappelle très bien son aide plus que précieuse lorsque j’ai écrit mon livre sur Saint-Céneri. Ses cartes postales qu’elle m’avait prêtées, sa relecture du texte, etc. Nous avons notamment travaillé sur les méconnus tableaux d’Eugène Boudin au moulin de Trotté, Poulet-Malassis locataire l’été, Buffet qui a peint la chapelle mais a-t-il mis les pieds à St-Céneri ?, Pissarro venu à Saint-Léonard-des-Bois et qui figure dans la «salle des Décapités» à l’auberge Moisy, etc.
Les Décapités ? Un job de détective : Ch. Tatham a passé un temps fou à les identifier. Je lui dois beaucoup. Le village également, havre de saint-cénérité (le mot n'existe pas dans les dictionnaires) qu’elle avait découvert alors âgée de 15 ans et où elle fut la première femme élue au conseil municipal. Elle venait là en vacances, avec sa soeur, dans la résidence secondaire de ses parents : «quand il fallait repartir, je pleurais». Adieu, Christiane. Les personnes qui t’ont connue ne t’oublieront pas. Au plaisir de vous lire. A bientôt, de bonne humeur et de bon humour. Malgré tout.

Christiane, mon amour tu nous a quittés......

Mon amour, tu es mon amour depuis 53 ans. Depuis notre rencontre en Espagne. Notre mariage à St Céneri, la naissance de nos fils Christopher dit Binu. La vie à Paris ne nous convenait pas et après un passage en Afrique du Sud nous nous sommes installés au Pont de St Céneri ou tes parents nous ont aidé à monter le Restaurant du Pont ou tu étais le chef. Deux ans plus tard lors du repas du comice Agricole tu as décidé de mettre Julien au monde en plein milieu du repas de Comice Agricole. Avais-tu fait exprès parce tu avais la trouille des 150 couverts. Quelques années après un de nos clients m’a débauché pour travailler comme représentant export. C’est à partir de ce moment que notre vie a basculé comme je passai la moitié de l’année à l’étranger. Tu supportais ces absences avec courage pendant seize ans. Tu t’occupais des gamins du village en montant des spectacles de Noël ou la Rencontre des Peintres pour les artistes. Mais il y avait ta boutique Touchatou, ou ta Galérie d’art Katiane. En 1989, c’était le conseil municipal que tu as quitté en 1995, pour me permettre d’être élu à la mairie à mon tour. Tu t’es toujours occupé des autres. Les Amis de St Céneri, les spectacles de Noël, le Comité de Fêtes, les Fins Goustiers, le Lions Club, l’AEM, un ong au Mali, les cours de dessin etc, etc . Tu étais le clown infatigable. Les enfants t’adoraient ton espièglerie. Tu les faisais rire et aujourd’hui ces mêmes, devenus adultes en parlent toujours avec plaisir. Le service aux autres était ta vie, sans oublier ta famille. Tu nous laisse des souvenirs d’amour et de gentillesse et pour moi tu resteras toujours mon amour. Tu me manques déjà, mais tu n’es peut-être plus là où tu étais mais tu seras partout là où je suis. Comme elle disait toujours, ne soyez pas sage.

13 mars 2021

L’empreinte que tu laisses

"Si je devais partir demain, quelle empreinte laisserais-je derrière moi sur le monde, ma communauté, mes proches ? Comment se souviendrait-on de moi ?" Une fois passée la première vague d’émotions provoquée par le décès brutal de ma belle-mère, je n´ai pas pu m'empêcher de remettre en question certains aspects de ma vie et de mon activité. Christiane Tatham n’était pas qu’une épouse, une mère, une belle-mère, une grand-mère, une sœur, une tante (bien qu’il n’y ait aucun mal à ça) : c’était une artiste qui avait à cœur de soutenir les autres artistes, une femme qui aimait contribuer et était impliquée dans sa communauté. Son impact est immense. Probablement plus grand que ce qu’elle percevait. A titre personnel, je sais qu’une fois la douleur, la tristesse et l’incompréhension atténués, elle me servira certainement d’inspiration dans de nouveaux projets. D’ici là, je m'attache à répondre de nouveau à des questions qui ne me sont pas étrangères, mais dont il est facile de dévier lorsqu’on est prise dans les préoccupations du quotidien : "Quelle empreinte ai-je envie de laisser sur le monde, ma communauté, mes proches ? Comment aimerais-je que l'on se souvienne de moi ?" Je choisis encore et toujours de laisser ces questions guider mes choix, et de m’y réengager chaque jour. Parce qu’au final, il y a peu de choses plus importantes à mes yeux que l’influence positive qu’on peut avoir sur la vie des autres... Merci Christiane de me le rappeler

3 mars 2021

Méthaniseur de Saint-Paterne – Le Chevain. Le conseil municipal d’Ancinnes émet un avis défavorable

Lundi 1er mars, les élus de la petite commune sarthoise d’Ancinnes ont exprimé leur désaccord avec le projet d’extension de cette installation. « Nous ne sommes pas contre la méthanisation à taille humaine », affirme le maire d’Ancinnes, Denis Assier.
Onze élus présents et deux qui ont donné leur pouvoir. Sur les quinze élus du conseil municipal d’Ancinnes, treize ont décidé, lundi 1er mars, d’émettre un avis défavorable au projet d’extension de la méthanisation de Saint-Paterne-Le Chevain. Une extension qui fait réagir. « Je ne pensais pas consulter le conseil, confie le maire Denis Assier, mais comme j’ai commencé à m’exprimer publiquement sur le sujet, j’ai pensé que ma parole devait être confrontée à la sienne. » « Anormal quand les agriculteurs manquent de paille » « Cela a donné lieu à un débat très intéressant, certains élus s’étant bien informés avant la réunion, poursuit-il. Nous avons trouvé anormal, par exemple, que du maïs, du blé, de la paille servent à alimenter le méthaniseur. C’est d’autant plus aberrant qu’en période de sécheresse, il y a des agriculteurs qui manquent de paille. La terre doit être cultivée pour nourrir les animaux et les hommes, pas pour produire du gaz », estime l’élu. « Trop de risques de pollution » « Le conseil a considéré également que le plan d’épandage faisait courir trop de risques de pollution à Saint-Céneri-le-Gérei, à proximité de l’entreprise Roxane », ajoute Denis Assier. La peur d’une pollution des cours d’eau et des nappes phréatiques, l’augmentation du trafic routier… Et surtout la taille du projet « plus industriel et financier qu’agricole » ont poussé les élus locaux à se prononcer défavorablement. Un avis consultatif, mais un avis quand même.