La commune à
cheval sur Orne et Sarthe fête l'anniversaire de son label des Plus
beaux villages de France, ce week-end. Plusieurs expositions sont
proposées.
Bernard le Royer, 72 ans, adjoint au maire de Saint-Céneri-le-Gérei, membre de la commission développement du label des Plus beaux villages de France.
Saint-Céneri-le-Gérei fête ses trente ans sous le label des plus beaux villages de France. Comment a commencé cette aventure ?
Par un livre. Une sélection des plus beaux villages, publiée par le Reader's Digest. Nous nous y sommes retrouvés, comme une centaine d'autres, sans avoir rien fait pour ça ! Puis nous avons décidé, entre les communes citées dans le livre, de nous associer, pour donner un cadre plus précis à ce que devaient être ces villages, présentés comme les plus beaux du pays. Ainsi est né le label.
A part la beauté, quels critères faut-il réunir pour prétendre à ce label ?
La commune candidate doit compter moins de deux mille habitants. À Saint-Céneri, pas de problème, nous sommes 140 ! Tous les réseaux doivent être enterrés.
Au moins deux bâtiments doivent être classés ou inscrits aux Monuments historiques. La construction est obligatoirement uniforme : pierre et tuile ou pierre et ardoise, par exemple. Le village doit aussi avoir une vie commerciale et artisanale. Son environnement naturel est quant à lui classé et protégé.
Le label est-il acquis une fois pour toutes ?
Non. On repasse à la moulinette tous les six ans.
Qu'apporte le label ?
Des visiteurs, donc du chiffre d'affaires pour les commerçants ! Tous les mois par exemple, des Japonais arrivent en bus pour faire de la peinture. Nous figurons dans un guide, qui sort tous les ans et se vend comme des petits pains !
Le label procure la reconnaissance du conseil général, qui apporte son aide. Pour installer le tout-à-l'égout ou restaurer l'église. Nous ne pourrions pas y arriver seuls. Le label sert encore à créer des liens avec d'autres villages. Et nous incite à nous pencher sur notre histoire locale.
Quant aux contraintes ?
Elles portent surtout sur l'entretien et les nouvelles constructions. On ne pourra jamais construire de lotissement, même excentré. Ce qui veut dire moins de rentrées d'argent pour la commune.
Quel bilan tirez-vous de la saison estivale ?
Le mauvais temps ne nous a pas épargnés en juin et juillet. Mais ça repart bien depuis le mois d'août. Comme 2012 est une année électorale, souvent mauvaise pour le commerce, nous avons anticipé et créé cette animation, nous les trente ans du label. Et voyez, il y a du monde. Surtout avec ce soleil !
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