Un bureau d'études établit un diagnostic sur la partie du cours d'eau entre Semallé et Saint-Céneri. Et sur 300 km de ruisseaux annexes.
Avant tout, il faut établir un état des lieux complet, mission que le Parc Normandie-Maine a confié à Serama, un bureau d'études spécialisé basé en Vendée. L'étude a démarré fin juin pour trois semaines. Elle porte sur le secteur de la Sarthe allant de Semallé à Saint-Céneri-le-Gerei soit une quarantaine de km et sur 300 km de cours d'eau annexes.
L'eau stagne
Xavier Jambou, directeur du bureau d'études, livre déjà un premier constat. « On a descendu la Sarthe en embarcation légère. Nous avons remarqué la présence de nombreux ouvrages d'art, la plupart n'ayant plus d'usage, qui freinent l'écoulement de l'eau, perturbent le transit sédimentaire et la circulation des poissons. »
En certains endroits, surtout en amont d'Alençon, l'eau stagne. Résultat, « elle est moins bien oxygénée, moins bien épurée. » Avec des conséquences pour la qualité de l'eau et la richesse du milieu. Sur Alençon, l'état de la Sarthe est aussi assez inquiétant. « L'impact de la ville est important. »
Concernant les affluents, il y a ceux venant des massifs d'Ecouves et de Perseigne « où ça fonctionne bien » et ceux venant de la plaine dont beaucoup ont été altérés (trop creusés, rendus trop droits) lors de remembrements par exemple.
L'équipe de trois personnes va poursuivre ses investigations une partie du mois de juillet. Elle ne rendra ses conclusions que l'année prochaine. Conclusions à partir desquelles, c'est une autre histoire, il faudra mettre en place un plan de restauration et surtout trouver son financement.
Dans l'immédiat, le parc va organiser deux réunions d'information. « Elles sont ouvertes à tous », annonce Matthieu Scelles, technicien rivière au parc Normandie-Maine. La première aura lieu le lundi 11 juillet, à 20 h 30, salle Baudelaire à Alençon, la seconde, à la même heure, le mardi 19 juillet, foyer Henri-Gardien à Arçonnay.
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