6 mai 2008

Anne Bernard filme la naissance d'une lumière

Anne Bernard présentera en avant-première son film Naissance d'une lumière, mercredi, à Saint-Pierre-des-Nids.


La chapelle de Saint-Céneri-le-Gérei représente beaucoup pour elle. Elle lui consacre un film, présenté en avant-première mercredi.


Une histoire d'amour. « Il y a quinze ans, mon amoureux de l'époque était d'Alençon. Il m'a fait découvrir la petite chapelle de Saint-Céneri. Notre histoire s'est terminée, mais la chapelle est restée importante dans ma vie. Inconsciemment, elle était là. Elle revenait régulièrement dans mes rêves.

L'émotion ravivée. Je suis revenue à Alençon il y a deux ans. J'ai rencontré Cathy Van Hollebeke, maître verrier. Nous discutions de ses oeuvres, et elle me glisse qu'on lui a confié la réalisation des vitraux de la petite chapelle de Saint-Céneri. Patatras ! Beaucoup d'émotion est remontée. Je suis rentrée à Paris, mais j'y repensais sans cesse. Rapidement, j'ai rappelé Cathy. Faire ce film me semblait être une évidence.

Communion. Dès le début du tournage, sans en parler, nous avons compris avec Cathy que nous sentions le lieu de la même façon. Cathy avait imaginé son oeuvre sur le cycle de la vie. Mon film, qui s'appelle Naissance d'une lumière, est aussi un travail sur la création. Il raconte comment on se construit, comment je me construis.

Neuf mois. Pendant neuf mois, je suis revenue tous les quinze jours pour suivre le travail de Cathy. J'ai suivi à chaque fois la fabrication des vitraux, là où elle en était. Jusqu'à l'inauguration, fin septembre. Le film est tout chaud, j'ai terminé le montage il y a quinze jours seulement.

Et la lumière fut. Le film raconte le travail de Cathy. J'ai pris le verre comme métaphore de la personne pour tenter de voir au-delà du marteau la pureté du geste. Le vitrail est en trois dimensions plus une, celle de la spiritualité.

L'histoire est bouclée. Ce film est ce que je suis à l'heure actuelle. Il est assez linéaire, il suit le rythme de la fabrication. Avec poésie. Les images sont lentes, douces, très méditatives. Je suis convaincue que j'avais besoin de faire ce film. J'ai grandi en le faisant. »

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