Un Ornais messager de la paix à Hiroshima

A l'automne, tout le village de Saint-Céneri-le-Gérei s'est plié à l'art du pliage japonais pour créer des tsurus. Un des habitants de la commune, Christian Garreau, est allé déposer leurs guirlandes au Japon.

C'est une belle et édifiante histoire avec Christian Garreau, un ancien cadre d'Air France, amoureux du Pays du Soleil Levant, avec un village girois refuge des artistes dont Akitoshi Yamada, le japonais, avec l'association des Amis de Saint-Céneri toujours prête à s'investir pour l'art, la culture et la paix. Résultat, une année culturelle 2012-2013, à l'heure japonaise.Christian Garreau a animé des ateliers d'origamis, l'art du pliage japonais, pour créer des tsurus, des guirlandes de papier plié, symboles de la paix, avec un objectif, remettre ces tsurus au Mémorial de la Paix à Hiroshima. De nombreux bénévoles sont venus lui remettre des pliages. L'IME La Ribambelle s'est investie avec ses élèves dans ces ateliers. En octobre 2012, tout le village s'est mobilisé autour d'une semaine japonaise avec dans l'église, une remarquable exposition des oeuvres du peintre Akitoshi Yamada, l'exposition des tsurus, des ikébanas de la Société d'Horticulture (cf. Ouest France du 10 octobre). Enfin, le Mouvement de la Paix du Calvados avec Claude Ruelland s'est joint aux Girois en remettant des guirlandes à Christian Garreau.
Christian Garreau s'est envolé pour le Japon à la mi-mars, porteur de tous ces messages de paix, d'une lettre du maire Ken Tatham pour son homologue d'Hiroshima, et du livret de présentation du 30^e anniversaire des Plus Beaux villages de France.
Un voyage d'une grande émotion à Hiroshima
Il raconte avec pudeur et émotion, son arrivée au Mémorial de la Paix à Hiroshima, le 19 mars, « sur le périmètre dévasté près de l'épicentre du cataclysme atomique, vous passez par le Dôme où vous faites résonner la cloche tsurue. À côté du Dôme, le bâtiment emblématique, un des seuls qui a résisté au souffle, se dresse le monument dédié à Sadako Sasaki, la jeune écolière de 12 ans morte de leucémie, où sont déposés les messages de paix venus du monde entier. Chargé des sacs de tsurus, j'ai été interpellé par des Japonais intrigués. Quand j'ai expliqué notre démarche, très touchés, ils ont multiplié les gestes d'amitié, très étonnants quand on connaît leur pudeur et retenue traditionnelles. Maintenant dans ce monument, figurent en bonne place, les guirlandes giroise et caennaise, le livret de Saint-Céneri. Pour moi, un moment intense et inoubliable ! »
Christian Gareau reste encore marqué par ces instants, symboles de l'union des âmes, pour une paix universelle.