25 mai 2010

12 000 personnes à la Rencontre des peintres

L'association des Amis de Saint-Céneri est ravie. Le village des peintres était plus vivant que jamais ce week-end. Avec le soleil en prime.

Saint-Céneri-le-Gérei compte 140 habitants l'hiver, 12 000 le week-end de la Pentecôte. La 24e Rencontre des Peintres organisée par l'association des Amis de Saint-Céneri a été un succès. Le soleil a illuminé la manifestation. « Nous sommes ravis, le week-end a vraiment été superbe », confie Blandine Affagard, la présidente. Le public a pu profiter de l'occasion pour découvrir l'auberge des Soeurs Moisy, inaugurée samedi et ouverte au public pendant les trois jours. Michèle et Gaston viennent chaque année à la Rencontre des Peintres « Nous apprécions la diversité des oeuvres présentées autant que la beauté du site », expliquent-ils. Cette fois, ils ont aimé tout particulièrement les bronzes de Serge Tourneur.

Ils ne sont pas les seuls. Le sculpteur girois est devancé d'une poignée de voix seulement pour le prix du public 2010, attribué à Yacine Afifi. Les grandes toiles aux motifs ciselés de ce peintre venu du Calvados, qui n'exposait que pour la deuxième fois, ont séduit. Trois heures ont été nécessaires pour dépouiller les 5 000 bulletins de vote glissés par les visiteurs.

Le prix du jury est allé à Bruno Morineau, 50 ans, ancien élève des Beaux-Arts du Mans. Peintre, sculpteur, il exposait pour la première fois son bestiaire en torchis. « J'ai découvert cette technique en restaurant une maison il y a vingt ans. La terre est très agréable à travailler ainsi, très sensuelle. »

24 mai 2010

Saint-Céneri-le-Gérei tout en beauté

Une bouffée de grand air, une bolée de grand art, des effluves de fleurs printanières. Aller à Saint-Céneri-le-Gérei pendant le week-end de la Pentecôte, c'est gâter ses sens.

L'association des Amis de Saint-Céneri organise depuis samedi la 24e Rencontre des Peintres. Les habitants du village laissent à la disposition des artistes cours, jardins, garages. Une quarantaine exposent dans le village.

Yacine Afifi, responsable de travaux dans le Calvados, a installé ses chevalets dans une remise. Il s'amuse des hirondelles qui survolent ses grandes toiles habillées de minuscules motifs, peints avec une précision de dentellière. « C'est une manifestation très sympathique, j'aime expliquer mon travail aux gens. » Il raconte sa technique et la fabrication des cadres en fer soudé, faits maison.

A l'ombre d'un parasol, Philippe Lecomte crayonne en regardant passer les gens. « Certains s'arrêtent devant une toile et demandent des explications, d'autres jettent un oeil en quelques secondes. Moi je profite du cadre magnifique. » Les promeneurs aussi. Nelly et Martine, de Touraine, sont en week-end dans la région. Elles s'émerveillent de « ce village magnifique qui paraît si paisible tout en étant très vivant ».

L'avis du public compte. Les visiteurs sont invités à voter. Le prix du public sera remis aujourd'hui à 17 h.

23 mai 2010

L'art a ses quartiers à Saint-Céneri-le-Gérei

Les artistes sont chez eux à Saint-Céneri-le-Gérei et ils l'ont toujours été. C'est ce qu'ont rappelé les élus qui ont inauguré l'auberge des soeurs Moisy, hier matin, en ouverture de la 24e Rencontre des Peintres. « C'est un leg splendide », résume Alain Lambert, président de conseil général de l'Orne. Abandonné depuis des années, cet endroit unique, confié au Parc naturel régional Normandie-Maine, a été transformé en espace muséographique après de longs mois de travaux : au XIXe siècle, des peintres de renom habitués du lieu ¯ Camille Corot, Eugène Boudin ou encore Charles Martel ¯ ont signé leur passage en peignant à même les murs le profil des autres convives. Ils ont peint des artistes mais aussi des gens du village. « Ici, c'est ma mère, Germaine Boivin, quand elle n'avait que 14 ans, montre Gino Ravaz, 80 ans, Giroise de coeur et de sang. Mes grands-parents tenaient le café Boivin juste à côté. Les aubergistes se recevaient entre eux. Je suis très fière de cette peinture. Elle est plus vivante qu'une photo. »

Ces ombres chinoises restent fragiles : cette salle, dite des Décapités, ne sera pas ouverte au public. Mais on peut découvrir les peintures grâce à un écran intercatif installé au rez-de-chaussée. « L'auberge a pris une dimension d'oeuvre d'art », explique Eugène-Loïc Ermessent, le président du Parc. Sa réhabilitation a coûté 636 000 €.

À l'ombre des glycines en fleurs

L'auberge des soeurs Moisy a rouvert ses portes au public hier. Car plus que jamais, pendant le week-end de la Pentecôté, les artistes sont chéris à Saint-Céneri. Pendant trois jours, les habitants de ce village de 140 habitants, classé « plus beau village de France » mettent à la disposition d'une quarantaine d'artistes leur garage, une remise, une pièce de leur maison. La petite chapelle accueille aussi un street-artiste en résidence, Tian.

Chacun va de découverte artistique en émerveillement touristique. « Nous voulons faire découvrir l'art contemporain à des gens qui ne fréquentent pas les galeries tout en attirant les amateurs d'art. Il y a ici des artistes confirmés et des peintres émergents », confie Blandine Affagard, la présidente de l'association les Amis de Saint-Céneri. Chaque année, le rendez-vous attire plus de 10 000 personnes. Les visiteurs sont invités à voter pour décerner le prix du public. Le nom de l'artiste sera dévoilé lundi à 17 h au centre du village.

Dimanche et lundi, à Saint-Céneri-le-Gérei. Entrée gratuite. Un atelier est ouvert pour les enfants de 14 h à 18 h. Pique-nique partagé et concert de David Garcia gratuit en bordure de Sarthe dimanche à 20 h à la base de loisirs.

Rencontre des peintres à Saint-Céneri-le-Gérei

C'est l'un des « plus beaux villages de France », il en a le label. Saint-Céneri-le-Gérei, charmant coin des Alpes mancelles près d'Alençon, est déjà très agréable à visiter quand il ne s'y passe rien... Mais ce week-end, les peintres qui y sont installés en très grand nombre ouvrent grand les portes de leurs ateliers.

Et la veille, on aura inauguré, après de longs travaux de restauration, l'auberge historique des soeurs Moisy. Dans cette grande bâtisse au centre du village, les murs sont décorés de la main de quelques peintres célèbres.

22 mai 2010

Saint-Céneri a fini par adopter sa blanche auberge

D'abord décrié par les habitants, l'enduit à la chaux de l'Auberge des soeurs Moisy, près d'Alençon, s'est fondu dans le cadre idyllique du village. Dédié à la peinture, l'ancien logis de Courbet est inauguré aujourd'hui.« C'est trop clair ! » La phrase a résonné plus d'une fois dans la bouche des habitants de Saint-Céneri-le-Gerei, classé parmi les plus beaux villages de France. En septembre 2009, ils ont découvert le lait de chaux blanc-gris appliqué sur l'auberge des soeurs Moisy. Un lieu mythique dans la commune ornaise : l'auberge accueillit, fin XIXe-début XXe siècle, de nombreux peintres, dont Gustave Courbet et Camille Corot.

La reconversion de l'auberge, abandonnée depuis des années, en centre culturel dédié à la peinture, a d'abord séduit. Mais le coup de chaux a refroidi l'enthousiasme de la population. « Quand je l'ai vu la première fois, ça m'a choqué, se souvient l'un des nombreux artistes-peintres qui résident à Saint-Céneri. Au soleil, ça faisait un pavé blanc qu'on avait du mal à regarder. »

Six mois plus tard, le même homme reconnaît : « On s'y fait, ça commence à avoir de l'allure. » Comme l'avait prédit l'architecte parisien Yann Macbeth, l'enduit s'est patiné. Marie, une jeune habitante, juge : « Ça s'est confondu dans le décor. » Isabelle, qui tient le bar voisin, trouve l'auberge « jolie », tout en regrettant « les pierres peintes et les éclairages trop modernes ».

La Chambre des ombres

Si la couleur extérieure a fini par être adoptée, on reste curieux de découvrir l'intérieur. L'inauguration, ce samedi, en est l'occasion. Le public pourra se faufiler dans les petites pièces biscornues, consacrées à l'ombromanie : technique utilisée par Courbet et consorts pour peindre, à la lueur d'une bougie, l'ombre de leurs amis... à même les murs. On ne peut hélas pas entrer dans la salle des Décapités, à l'étage, où trônent ces fragiles témoignages originaux.

Le visiteur se consolera dans la Chambre des ombres et des silhouettes : une installation permet de s'essayer à l'ombromanie. « Cet espace muséographique évoque également les Alpes mancelles », précise Ismérie Werquin, recrutée par le Parc naturel régional Normandie-Maine pour l'animation du site. Les Alpes mancelles : pas de sommets vertigineux mais un écrin de verdure accidenté, à cheval entre l'Orne, la Mayenne et la Sarthe.

Ce week-end, Saint-Céneri-le-Gerei accueille la 24e Rencontre des Peintres: artistes et amateurs d'art envahissent les rues pittoresques, autour de l'auberge des soeurs Moisy. Une raison supplémentaire de se laisser éblouir par ce nouveau lieu.

21 mai 2010

L'Auberge des soeurs Moisy s'ouvre samedi au public

Elle hébergea des peintres célèbres à Saint-Ceneri-le-Gérei. C'est désormais un lieu cultureldédié à ce passé artistique mais aussi aux Alpes mancelles. Visite en avant-première.

Anne Frémy a un tournevis en main. Cet après-midi, la scénographe fixe les deniers cadres sur les murs de l'Auberge des soeurs Moisy, à Saint-Céneri. Des murs au jaune chaleureux, qu'habillent ici et là des pans de bois. Il flotte une odeur de résine entre les petites pièces biscornues, comme un rappel des récents travaux d'aménagement. Dehors, le compresseur des derniers ouvriers écorche la placidité du bourg.

Abandonné depuis de nombreuses années, ce grand bâtiment de pierre a été confié en 2002 au Parc naturel régional Normandie-Maine. Qui a souhaité le reconvertir en espace muséographique ressuscitant le passé artistique du village : de nombreux peintres de renom s'y retrouvèrent, fin XIXe siècle, pour s'inspirer des paysages des Alpes mancelles. Camille Corot, Eugène Boudin ou Charles Martel vinrent ici manier le pinceau aussi bien que la choppe.

Ombromanie

Les ombres chinoises peintes à même les murs dans la grande salle de l'étage, dite « des Décapités », témoignent de cette activité éthylo-picturale. La scénographe Anne Frémy a exploité leur technique, l'ombromanie, pour « en faire un vrai sujet ».

Résultat : à l'étage, une petite salle abrite un siège et une paroi translucide. L'installation permet de dessiner sur une feuille de papier les contours d'un visage. À côté, la Salle des biographies informe sur les artistes habitués de l'auberge.

En dessous, la Salle des vis-à-vis offre une expérience originale : vous vous asseyez face à un écran diffusant une peinture ; grâce à un rétroviseur sur bras articulé, vous apercevez simultanément, derrière vous, le paysage des Alpes mancelles qui a inspiré l'oeuvre.

La Salle des décapités

Le rez-de-chaussée héberge un local pour l'accueil et la grande Salle de l'observatoire : un écran interactif permet de découvrir les 66 silhouettes peintes à l'étage et, pour 36 d'entre elles, de savoir à qui elles correspondent.

Car vous n'aurez pas accès à la Salle des décapités. C'est l'une des frustrations de cette réhabilitation, qui a coûté 636 000 €. « Ces peintures sont fragiles », expliquent Ismérie Werquin, chargée de l'animation du site. On pourra regretter aussi l'extrême dépouillement des petites salles. La scénographe a eu à coeur de « ne pas dénaturer le lieu », justifie-t-elle.

Quelques aménagements viendront enrichir le lieu. Notamment un jardin très coloré, derrière l'auberge. À quelques mètres, une petite bâtisse servira de résidence d'artiste, avec une chambre en mezzanine. Elle aussi aura son jardin paysager, « en fleurs toutes blanches, pour représenter la toile vierge du peintre ».

Samedi, l'auberge des soeurs Moisy est officiellement inaugurée, à l'occasion de la 24e Rencontre des Peintres. Le public pourra se faire sa propre idée du lieu. Il sera ensuite accessible « mais sur rendez-vous auprès du Parc », précise Ismérie Werquin. L'association des Amis de Saint-Céneri devrait prendre le relais pour élargir les horaires d'ouverture.

Les peintres en fête ce week-end à Saint-Céneri

« Streetartist » : c'est ainsi qu'il se désigne. Tian, artiste manceau, est l'invité de la 24e Rencontre des Peintres de Saint-Céneri-le-Gérei, du samedi 22 au lundi 24 mai au coeur de la commune.

L'univers de Tian ? Complètement urbain. Amateur de contrastes, il propose au public la découverte de ses oeuvres et d'une technique de création originale : l'utilisation du pochoir et le détournement de la sérigraphie industrielle. Il présentera ses oeuvres lors de la Rencontre des Peintres, aux côtés d'une quarantaine d'autres artistes.

Cette année encore, des artistes girois exposeront aux côtés d'artistes régionaux et nationaux. Des créateurs choisis par le comité de sélection de l'Association des amis de Saint-Céneri, attachés à « toujours renouveler les artistes », indique Irène Martin-Houlgatte, trésorière.

Une promenade dans un des plus beaux villages de France qui se veut une véritable rencontre entre le public et les artistes. Pour Marc Chatain, également membre de l'association, « le but n'est pas qu'on sorte gavé de peinture, c'est avant tout une rencontre, une promenade découverte ».

En parallèle, un atelier enfant est organisé tous les jours, animé par des professionnels des arts plastiques. Le dimanche à 20 h 30, les visiteurs sont invités à un pique-nique en musique avec David Garcia, pianiste de jazz. Il se produira en bord de Sarthe.

RENCONTRE DES PEINTRES
























11 mai 2010

Premier test réussi pour le comité des fêtes


Le comité des fêtes nouvellement élu a réussi sa première manifestation en mettant en place, un repas festif pour les Girois, dans le pré communal, dans le somptueux paysage du méandre de la Sarthe.

Une satisfaction pour l'équipe du président Christian Buard qui a « réuni une centaine de participants pour un repas amical. C'est une récompense avec une belle mobilisation de toute la nouvelle équipe depuis 7 h ce matin. Nous inaugurons aussi le nouveau chapiteau qui nous servira pour d'autres manifestations. »

Les participants, le verre d'apéritif à la main, se pressaient autour de l'ingénieuse rôtissoire bricolée par Claude Marguerite, à partir d'un moteur de machine à laver et qui permet de griller doucement, les jambons et les travers de porc surveillés avec amour, par Jean-Pierre Bedel.