31 juillet 2010

A Saint-Céneri-le-Gérei, l'été... c'est l'heure de pointe !


Un des plus beaux villages de France... au coeur des Alpes Mancelles, attire les foules le week-end.



Reportage

Embouteillages cet après-midi. Voitures des deux côtés, circulation alternée, promeneurs agglutinés, la rue principale est bouchée. Parmi les animations proposées cet été, le vide-greniers.

Les notes de l'accordéon résonnent et animent la brocante, sur les bords de la Sarthe. Les étals de fortune couverts de pendules, cassettes vidéos, cruches de grands-mères et autres breloques, en captivent certains. Le reste des troupes, au repos, trempe ses pieds dans l'eau, pique un somme dominical, s'interroge : « C'est une fleur de chardon ? » Le bouton mauve est touffu, les feuilles velues... Le compagnon en doute. « Un chardon de montagne alors ! »

Dans le bourg, on entend les fourchettes piquer les assiettes. Les terrasses de la taverne et des auberges n'ont rien à envier aux bistrots parisiens. Plus aucune chaise libre. Mieux vaut revenir, une fois les alentours explorés.

Pierre de l'ermite

On aperçoit le clocher de l'église perchée. Contournez l'édifice roman, vous verrez Saint-Céneri-le-Gérei, ses rives vertes et pentues, ses ateliers d'artistes et jardins pittoresques. Le pont en pierres blanches. Et au milieu coule une rivière. La Sarthe. Les visiteurs, le guide à la main, multiplient les clichés. « La carte postale del'été ! »

Un peu plus loin, une chapelle gothique, esseulée, trône au milieu d'une étendue d'herbe grillée. Demandez les clés à la Taverne giroise pour la visiter. Elle renferme la pierre de l'ermite, celle qui lui aurait servi de lit. Une légende précise que les enfants frappés d'incontinence n'ont qu'à s'y allonger. Une seconde qu'elle favoriserait la grossesse.

La source du miracle, sur la berge d'en face, aurait étanché la soif de saint Céneri. Été 689. On raconte qu'elle soigne les maladies des yeux.

Trêve de récits, en terrasse, quelques chaises se sont libérées. Retour à la case départ. Imaginez quelques peintres se joindre à vous, boire un café, en souvenir des vieilles années, des soirées ombres chinoises dans l'auberge des soeurs Moisy, des journées « rencontres des peintres »... Ne reste plus qu'à rendre visite aux deux derniers représentants de l'espèce : Laurent Malézieux, juste avant le pont, et Howard Céphas sur la route de Saint-Pierre-des-Nid

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