30 août 2009

Jacques Glatigny se souvient du peintre Claire


Alors que la maison d'Auguste-Jean Claire est à vendre à Saint-Céneri Saint-Céneri , Jacques Glatigny parle de ce peintre qu'il a bien connu.



À Saint-Céneri , la maison qui a appartenu autrefois à l'artiste Auguste-Jean Claire est mise en vente. Mort en 1970, il fut peintre et maire du village de 1946 à 1953. Une bonne raison pour revenir sur cet artiste dont on parle peu mais qui a de nombreux admirateurs. D'ailleurs, un livre sur Saint-Céneri -le-Gérei est en pleine ébauche et le nom de Claire va légitimement y figurer.

Jacques Glatigny, ancien chocolatier d'Alençon, a très bien connu le peintre. Il possède plusieurs tableaux, de nombreuses photos et une multitude de croquis (aussi de sa guerre dans les tranchées) signés de la main du peintre : « Il est né en 1 881. Il a fait les Arts décoratifs à Paris pour, plus tard, dessiner des tapisseries et des papiers peints dans une usine. En 1910, il est venu à Saint-Céneri et il a eu le coup de foudre pour ce village dans lequel mes parents possédaient une maison. Il est d'ailleurs devenu leur ami. Sur un rocher, il s'est fait construire sa maison pour y habiter en 1927. »

Un artiste prolifique

L'artiste-peintre avait le sens de la fête et organisait des journées déguisées. Il ne conduisait pas et se rendait à Alençon à vélo solex pour, par exemple, déjeuner au Petit Vatel. Enfant, Jacques se souvient de ses promenades aux côtés d'Auguste-Jean Claire : « Je l'ai toujours considéré comme mon grand-père... Il m'a fait découvrir la nature, les oiseaux, les fleurs, les animaux. Il dessinait sans cesse au crayon, sur n'importe quel support : tout lui était bon. »

Jacques revoit l'élégant monsieur chaussé de bottes en caoutchouc, en train de descendre chaque jour les 220 marches qui le séparaient de sa maison à la barque « dans laquelle il devenait chasseur d'images. Tout l'inspirait, surtout les bords de Sarthe et les pommiers. Ses toiles sont aujourd'hui dispersées mais il peignait surtout des paysages et travaillait ses dégradés de couleurs vertes de façon remarquable. » Claire avait toujours en attente une dizaine de toiles qu'il peignait en même temps.

Depuis sa mort, Jacques rassemble ses souvenirs dans un cahier qui contient des découpures de presse sur Claire. Elles font état de ses expositions, de ses trophées « et toutes sont unanimes pour dire à quel point il était humainement remarquable également. »

Aucun commentaire: