, seule femme dans l'Orne à présider une association de pêche.
Une association de 180 sociétaires qui bénéficient d'un parcours exceptionnel sur le Sarthon, un torrent des Alpes Mancelles et d'un parcours de seconde catégorie sur la Sarthe.
« Mon
papy m'a emmenée très jeune dans ses parties de pêche. À 8 ans, sur le
Sarthon, il me déconseille de pêcher un bras mort encombré de branches.
Têtue ou intuition féminine, quand il tourne le dos, je lance ma
sauterelle, touche violente, bagarre, la canne en bambou plie, en force,
je sors le monstre. Mon papy arrive, réussit un plaquage de rugbyman
pour saisir la truite qui s'échappait. Bilan, une belle fario mouchetée
de 28 cm, mon plus beau souvenir de pêche », raconte Frédérique
Friot. Ensuite, toutes les pêches, au toc sur les ruisseaux, le brochet
au vif, la carpe au posé, les concours de pêche avec une première coupe à
17 ans.« La pêche, c'est de longs moments et pour les femmes, c'est au détriment de la vie familiale. J'ai du mal à concilier passion et profession prenante, analyse cette infirmière de 54 ans. Pour affronter les regards amusés et apitoyés des hommes, il faut avoir comme mon papy, un ami, un guide pour franchir le premier pas. »
Frédérique affirmait dès 2008, en intégrant le bureau, ne pas avoir « de position féministe ou revendicatrice. Je suis là pour rassembler et amener toute la famille au bord de l'eau. »
Frédérique se montre heureuse du soutien du bureau, « pas de réflexion machiste, une aide, une attention permanentes ». Sa spécificité, « une attention particulière à l'environnement, au patrimoine halieutique, à la pollution. » Un sacrifice, le jour d'ouverture, « samedi matin, je serai au bord du Sarthon mais pour aider, conseiller et pour préparer le repas festif aux tripes. »
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