18 décembre 2009

Des tags sur le pignon de l'Auberge des Soeurs Moisy


Grosse effervescence, jeudi matin vers 11 h au centre du bourg, devant l'Auberge des Soeurs Moisy, sous l'oeil étonné de quelques touristes venus visiter un des plus beaux villages de France. Les commentaires allaient bon train sur deux tags informes, tracés à la peinture noire sur la façade de l'Auberge, tranchant sur le blanc du fameux enduit à la chaux au centre d'une polémique dont Ouest France s'est fait l'écho à plusieurs reprises.

Bernard Leroyer, le maire adjoint, penchait « pour une volonté délibérée de relancer la polémique sur la couleur de cet enduit. Ce que je regrette, ce sont ces opinions qui s'expriment anonymement, articles, lettres et maintenant tags... L'anonymat est détestable, il faut avoir le courage de ses opinions ! » Quant à Dominique Hébert, conseiller municipal et membre des Amis de Saint-Céneri, il rappelait : « j'avais prévenu le président du Parc naturel régional Normandie, il y a un mois, du risque de tags sur cette façade. On n'a pas voulu écouter la majorité des Girois opposés à cette couleur d'enduit, ces opposants expriment leur mécontentement ! »

Décaper ou refaire ?

Hasard ou volonté délibérée, les tags ont été tracés dans la nuit qui précédait une réunion de chantier, puisque les travaux de rénovation continuent à l'intérieur de l'Auberge et sur la grange -atelier. Silvana Mastronicolas, représentant le cabinet d'architecte parisien Yann Macbeth, Jacques Laignel, assistant pour la maîtrise d'ouvrage, les responsables de l'entreprise de maçonnerie Lefevre d'Alençon, se posaient des questions pratiques, « comment faire disparaître ces tags ? » En raison du support à la chaux, le technicien de l'entreprise pense « qu'il faudra gratter, décaper, refaire. Avec une question, uniquement sur les deux tags ou refaire tout le pignon ? » Enfin pour compléter le tableau, un imbroglio juridique à résoudre, « il faut porter plainte ! Mais qui doit le faire, le propriétaire, M. Deslandes, le Parc Normandie Maine, la mairie de Saint-Céneri ou l'entreprise Lefevre puisque les travaux ne sont pas terminés ? » Tout le monde s'accordait pour dire que le « vilain méchant tagueur » avait réussi son coup en relançant la polémique et un des participants pouvait lancer « le maître d'oeuvre pourrait en profiter pour refaire tout l'enduit dans une teinte qui donne satisfaction aux Girois ! » Seul le buste de Paul Saïn qui regarde l'Auberge pourrait identifier le coupable. Affaire à suivre...

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